3e dimanche du Carême

Bonjour à vous toutes et tous !

Les textes de ce dimanche nous invite à la patience… dans l’urgence !

Avec Dieu, nous sommes certains qu’il y a urgence d’intervenir pour libérer toutes celles et tous ceux qui sont enchaînés par l’exploitation, l’exclusion, le racisme, le sexisme, le rejet, l’intimidation. Il y a urgence de nous faire proche des personnes qui ont faim et soif d’un peu d’eau, d’un peu de pain, d’un logement décent, d’un travail signifiant…  Il y a urgence d’être avec d’autres encore qui soupirent après la simple reconnaissance de leur dignité et de leur capacité de contribuer, à leur manière, à un monde différent.  L’urgence de sauver la planète par un engagement contre tout ce qui la détruit est dit et répété sur toutes les tribunes et nous le connaissons.

Le texte de l’Exode nous rappelle qu’il est bon de crier à Dieu notre misère, notre pauvreté, notre mal de vivre. Il entend. Il voit. Il perçoit dans ses entrailles ce qui nous empêche de vivre debout et de croire en des matins plus justes et plus harmonieux.  Mais notre Dieu ne nous déresponsabilise pas. Il nous appelle, comme il l’a fait avec Moïse.  Ce Moïse a été attentif à l’inhabituel dans sa vie, un buisson en flamme qui ne se consume pas. Cette lumière, sur cette terre sainte, la nôtre, a ouvert les yeux de Moïse.  C’est toi qui doit aller libérer mon peuple, ton peuple. C’est donc notre responsabilité de rendre la terre plus habitable, plus solidaire, plus en communion avec toutes et tous, nous les héritiers de cette Bonne nouvelle de vie heureuse.

Ne disons pas que nous n’en avons pas les moyens.  Tout au moins, nous pouvons, là où nous sommes, être des signes éclatants de la joie de vivre, de la solidarité manifestée, de l’attention à la planète, de la communion célébrée, de l’attention aux autres… et j’en passe.  Soyons des témoins vrais de cette bonne nouvelle qui nous habite et, peu importe notre âge, engageons-nous par nos paroles et nos gestes, nos pensées et nos prières à contribuer à la transformation de notre univers.

Et l’évangile de Luc vers la fin nous rassure.  « Maître, laisse encore le figuier un autre année. Je vais bêcher et ajouter du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit. »  Ayons cette patience dans l’urgence. Urgence d’agir et patience devant la lenteur des uns et des autres, et bien souvent de nous-mêmes.

Bonne marche !  Osons demain !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
responsable général

Laisser un commentaire