3e dimanche du Carême

Bonjour à vous toutes et tous !

Je vous avoue que je ne sais par quel bout vous présentez un petit mot cette semaine.  Nous vivons dans une atmosphère où l’anxiété fait des siennes et amène à des comportements bizarres.  Le virus affecte la vie de plusieurs. Les mesures draconiennes de lutte contre celui-ci ébranlent des certitudes. Tout le quotidien est à repenser.  Et que dire des situations d’injustice, de guerre, de famine, de déplacements de masse de populations victimes de conflits… et tant d’autres choses encore !
 
Dans le livre de l’Exode, le peuple se lamente de ses conditions de vie. Il préfère retourner à l’esclavage égyptien que de marcher librement avec toutes les conséquences de vivre une liberté responsable.  N’est-ce pas un peu à notre image ?  Nous préférons trop souvent le confort de nos habitudes et de nos certitudes plutôt que d’oser les routes d’une vie autre, sans nécessairement connaître le chemin et vers où nous allons. Mais avec saint Paul, nous avons la conviction profonde que « l’espérance ne déçoit pas… »  Osons donc des avenues différentes pour réapprendre à vivre ensemble, nous redonner des espaces de communion et de fraternité, perdre du temps avec celles-ceux que nous aimons, ouvrir nos coeurs à des idées nouvelles, vivre, simplement vivre… sans oublier de défendre la dignité des femmes et des hommes.
 
Saint Jean nous amène au puits de la Samaritaine.  Nous sommes en territoire étranger. Jésus a soif. Il demande de l’eau à une femme, à une femme de Samarie.  Plein de préjugés, de règles non écrites, tombent à l’instant.  Elle puise de l’eau et Jésus lui offre une eau qui désaltère pour toujours.  Avons-nous vraiment soif de cette eau ?  Voulons-nous vraiment boire de cette eau qui nous ouvrira les yeux sur ce que nous sommes et sur ce à quoi nous sommes appelés ?  Aimons-nous mieux nous lamenter comme le peuple du désert ?  Il n’a suffi qu’un peu d’eau et la Samaritaine a vu sa vie s’éclairer. Elle a souri de nouveau à la vie.  Quelles sont nos soifs ?  Paix ? Justice ? Reconnaissance ?  Et quelles sont les soifs de nos sœurs et frères ?  Un travail ?  Un pays sûr ?  Un toit ?  Des soins de santé ?  Un accès à l’eau ?
 
Apprenons à reconnaître nos soifs et trouvons les puits de vie heureuse !  Continuons notre marche, bien debout, car l’espérance ne trompe pas.
 
Bonne semaine !
 
Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
responsable général
Service de Préparation à la Vie (SPV)

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