4e dimanche du Carême

Bonjour à vous toutes et tous!

La vie suit son cours. Nous approchons de plus en plus de cette aube de Pâques, lueur d’espoir qui deviendra lumière de vie debout en toute espérance, tendresse et confiance. Marchons en toute sérénité malgré tout ce qui tue la vie, la blesse, la détruit.

L’évangile de ce dimanche nous parle de lumière. L’aveugle retrouve la vue. Il est heureux de voir ce qu’il imaginait. On voit tout le débat ici entre la vie et la loi, entre la recherche de la dignité humaine et les prescriptions religieuses légales. Ne pensons pas que nous sommes loin de cette époque! Combien de fois faisons-nous obstacle à la lumière au nom de principes rigides, de dogmes idéologiques, de certitudes millénaires? Pensons à tous les discours sur la sécurité nationale, sur les dangers de l’immigration, sur les menaces du terrorisme! Non pas que ces réalités ne puissent exister, mais nous les transformons en absolus. Et que dire de nos discours sur la prospérité économique et sa nouvelle sauce de la défense des droits de la classe moyenne?

Il est difficile de voir la lumière parfois dans tout ce que nous vivons. Où est le chemin à prendre pour vivre heureux? Où nous invite le Souffle de vie en fidélité à nos valeurs fondamentales, celles de l’Évangile réaffirmée dans toute sa fraîcheur? Et pourtant, il y a de ces petites lumière qui sont des signes de ce que nous espérons de mieux pour les femmes et les hommes. Il faut savoir rester en éveil pour pointer d’où viendra l’aurore d’un monde juste et fraternel, en paix et en reconnaissance de l’importance de chaque personne. Soyons de ces allumeurs de réverbères au milieu de nos nuits d’incertitude, de crainte et de peur! Mettons nos lumières bien visibles pour offrir des lieux d’espoir, de vie simple et heureuse, de confiance en l’avenir. Prenons la rue pour aller là où la vie se joue et rejoindre les femmes et les hommes sur les terrains de leur lutte quotidienne pour la joie, la communion, la confiance.

L’Évangile de ce dimanche nous laisse un peu pantois. Les aveugles verront et les voyants ne verront plus. À quoi nous appelle ici le Souffle de vie, celui du Christ du matin de Pâques, si ce n’est de sortir de nos ornières et d’enlever nos œillères pour laisser place à la vie qui naît, à la communion qui surgit, à la vie heureuse qui se bâtit, parfois bien loin de nos espaces traditionnels et de nos lieux sécures?

Confiance! La lumière est là, si petite soit-elle.

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
responsable général

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