5e dimanche du Carême

Bonjour à vous toutes et tous!

Notre marche vers le matin de Pâques nous amène à croiser sur nos routes quotidiennes des femmes et des hommes en recherche d’une vie digne de ce nom. Trop de nos sœurs et frères vivent dans des conditions qui ne respectent pas leur dignité, ne favorisent pas leur créativité, tuent leur capacité de sourire à la vie.  Nous sommes loin de la joie de la résurrection.

Et pourtant les textes de ce dimanche nous redisent que la vie surgira malgré tout, que nous pourrons vivre en ressuscités, en « vivant debout », Voilà le cœur du message de Jésus de Nazareth.  Le règne de Dieu est tout proche si nous défendons la vie, créons des lieux de plein épanouissement de chaque humain, offrons des espaces de liberté, de justice et de libération de tout ce qui nous enchaîne…  Nos systèmes sociaux et économiques se préoccupent rarement des petits du Royaume, ces femmes et ces hommes bafoués dans leurs droits et libertés, dans leur élan d’avenir, dans leur recherche de communion vécue au quotidien.  L’appel à vivre la fraîcheur des valeurs évangéliques est bien différent.

Regardons aussi la manière de faire de Jésus. Son ami Lazare est mourant. On l’appelle d’urgence à son chevet. Il prend encore deux jours avant de se diriger vers Béthanie. Sur place, il constate la tristesse de ses amies Marthe et Marie. « Si tu avais été là… »  Il est lui-même remué de l’intérieur. Puis, il se dirige vers Lazare déjà mort depuis quatre jours.

Soyons de ces personnes qui ne se précipitent pas dans des solutions trop faciles et trop rapides!  Osons vraiment entendre la douleur de nos sœurs et frères. Prenons le temps !  Puis, avec elles-eux, posons des gestes qui seront à la couleur du Règne.  Le Souffle sera au rendez-vous de celles et ceux qui espèrent la résurrection, la remise sur pied, la vie debout dans la joie.

En cette cinquième semaine du Carême, vivons notre jeûne en communion avec les ressources plus limitées de notre planète, osons le jeûne qui libère la vie, nous rend sensibles aux autres, nous amène à libérer la vie pour créer de nouveau des espaces de tendresse.  Soyons des acteurs de résurrection!

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
responsable général du Service de Préparation à la Vie

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