5e dimanche du Carême

Bonjour à toutes et tous !

Les textes proposés ce dimanche sont de véritables appels à aller vers demain en toute sérénité, confiants en la miséricorde infinie de notre Dieu.  Isaïe ne peut être plus clair. « Ne songez plus aux choses d’autrefois. Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne le voyez-vous pas ? »  Curieuse demande pour des personnes comme nous qui cherchons toujours à faire mémoire des grands événements de notre vie personnelle et collective.  Je ne pense pas qu’Isaïe veuille dire cela.  Non, plus simplement et plus radicalement, sommes-nous attachés à un « passé dépassé » ?  Sommes-nous en mesure de faire place à ce qui surgit de nouveau dans nos familles, nos sociétés et notre Église ?  Pourtant, nous le savons bien. Notre Dieu n’est pas le Dieu de la répétition. Il est le Dieu de la création qui se continue dans le temps, dans nos contextes de vie particulier, dans un monde en changement.  Il nous invite à des réponses nouvelles pour des questions nouvelles, à des engagements nouveaux pour des réalités nouvelles. Mais, voilà, les jeunes pousses d’une vie heureuse sont là.  Savons-nous nous ouvrir les yeux et nous émerveiller devant ce qui vient ?  Même si cela peut nous faire vivre de l’insécurité, car marcher à la manière d’Abraham n’est pas de tout repos. Va, lui dit Dieu. Je te montrerai le chemin.  Acte de confiance !

Paul laisse son passé. Il vit une transformation radicale, se laissant façonner par la Parole de Dieu.  Émerveillé devant la force de la résurrection, il ne veut pas perdre une minute. « Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but… » Sommes-nous de ces personnes qui s’émerveillent devant les résurrections autour de nous ?  Devant ces femmes et ces hommes qui relèvent la tête, retrouvent la force de leur dignité, reprennent confiance en eux et osent l’avenir ?  La vie est là si nous savons la choisir, l’aimer et la contempler… dans l’ordinaire de notre quotidien.

Quant au texte de Jean, quel beau message de confiance profonde en la capacité de chaque personne de devenir autre, de se transformer en être debout.  « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais, ne pèche plus. »  Le Christ nous rappelle qu’à ses yeux, aucune personne ne doit rester écrasé et accablé par tout ce qui l’empêche de vivre debout.  Devant tant de choses, nous sommes bien prêts à lancer la pierre, plutôt qu’à aider la personne à se relever, à participer de nouveau à la création et résurrection du monde, à la mesure de ses moyens.  Soyons des êtres soucieux de permettre à chacun de reprendre la marche en toute vérité et justice.

Vraiment, nous sommes invités à aller vers demain, sereinement, malgré tout ce qui nous accable.  Bonne route !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
responsable général
Service de Préparation à la Vie (SPV)

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