Dimanche des Rameaux

Bonjour à vous toutes et tous!

Avec le dimanche des Rameaux, nous entrons dans la grande semaine des chrétiens-nes, celles et ceux qui ont choisi de suivre Jésus de Nazareth jusqu’à la croix, dans l’angoisse, l’incertitude, le désarroi… sans savoir si le matin de Pâques viendrait! Marchons cette semaine avec toutes ces personnes qui ne trouvent plus de sens à la vie, qui désespèrent devant ce qui arrive, qui ne voient pas les lueurs d’un matin d’une vie meilleure.

En ce dimanche des Rameaux, nous sommes en pleine fête. Jésus, le Nazaréen, l’homme de son peuple, entre victorieux dans la Jérusalem des puissants, ceux de l’ordre établi, le pouvoir romain, le pouvoir juif, le pouvoir des religieux du Temple. Mais c’était sans compter sur la capacité des puissants de détruire la vie. Mais la puissance du Nazaréen n’est pas là. C’est ce que nous découvrions au fil de la semaine. Continuons donc notre marche…

Le Jeudi saint, Jésus pose les bases de ce qui devrait faire notre unité et notre joie pour toujours. Dans un geste de service, il accueille les siens avec hospitalité et chaleur. Puis, au cœur d’un temps de prière et un repas fraternel, il redit l’essentiel du message de son Règne. Quand vous voudrez faire mémoire de moi, partagez ce pain comme je partagerai mon corps. Donnez à manger comme le jour le multiplication des pains. Soyez service et partage dans la tendresse, mais aussi la justice. Il partage aussi le vin comme il partagera son sang, le sang d’une alliance de vie dans la recherche de la justice et de la reconnaissance de la dignité. Quel grand moment de communion amoureuse! Fêtons donc l’amour en ce jeudi!

Puis la nuit arrive, la nuit de l’injustice, celle de la condamnation, du procès, de la torture… Nous sommes Vendredi. L’ombre de la croix attend déjà le condamné quoiqu’il dise. Avec Jésus, marchons jusqu’à la croix. Ayons l’audace des femmes et du disciple aimé de se rendre jusqu’à la mort. Soyons témoins de toutes ces morts injustes! Déjà, il y a là un signe de vie. Soyons tout spécialement en communion avec ces personnes oubliées dans la mort, les affamés du Soudan, les victimes de guerre, les exclus de nos systèmes et tant d’autres encore. Cessons de parler! Gardons silence quelques instants. N’est-ce pas là un minimum de respect et de reconnaissance?

Nous entrons en silence. La vie semble avoir quitter. Dieu est-il absent lui aussi? Il fait noir sur nos vies… Nous espérons la lueur de l’aube de Pâques. Dans la nuit qui précède, nous retracerons ensemble l’histoire de notre peuple en nous redisant des mots de la Création, de la Libération et de la Remise debout. Laissons-nous porter par le souffle de vie! Soyons, nous aussi, au rendez-vous de la vie! Contemplons les pierres retournées qui laissent place à des instants de vie, de douce paix, de joie retrouvée… Et la communion sera encore là dans toute sa splendeur lumineuse.

Joyeuse marche malgré tout ce qui tue la vie! Soyons là pour soutenir la vie! Croyons en la vie! Joyeux matin de la fête de Pâques! Devenons encore plus des artisans de cette communion voulue par notre Père, son Fils de Nazareth et le Souffle qu’il nous a laissé.

De Joyeuses Pâques!

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
responsable général
Service de Préparation à la Vie (SPV)

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