Une journée captivante à la Ruche-Jeunesse

Dimanche 9 avril. Le soleil brille, la neige fond, les routes sont belles. Une trentaine de personnes: jeunes, parents enfants, époux, épouse, PTR, tous se rendent à la cabane à sucre à Saint-Bernard-de-Michaudville. Les participants viennent de Sorel, St-Hyacinthe, Granby, St-Bernard, St-Jude, St-Jean-sur-Richelieu, Montréal. S’ajoute de la visite: Jean-Marc St-Jacques, responsable du SPV, Marc-Antoine Parent, président ainsi que deux jeunes hommes Guatémaltèques, travailleurs saisonniers dans ce coin du Québec.

Parlons d’abord du diner. C’est une petite cabane à sucre, 35 places environ, trois personnes à la cuisine. L’eau d’érable est recueillie à l’aide d’une chaudière accrochée à chaque arbre. C’est la méthode traditionnelle. L’eau d’érable ne coule pas au travers d’une canalisation installée d’arbre en arbre jusqu’è la cabane. Cette manière de faire rend les produits de l’érable meilleurs. Les plats se succèdent : soupe aux pois, fèves au lard, salade de choux, jambon, omelette et des desserts à n’en plus finir: tarte au sucre, grands-pères au sirop d’érable, etc… et une fois dehors la tire sur la neige.

Quelle merveilleuse activité pour établir des ponts. Les jeunes renouent avec les amis de la Ruche Jeunesse, les adultes échangent sur le quotidien, les hôtes taquinent les participants. L’atmosphère est à la joie, au partage, à la fraternité.

Nous n’étions pas tous assis à la table des deux jeunes travailleurs saisonniers. Alors tout le groupe se déplace vers une salle communautaire tout près de la cabane. Robert anime avec brio un échange ou la langue espagnole et la langue française se côtoient. Nous apprenons comment se passe le travail de ces travailleurs saisonniers. Les heures de travail sont longues. Toutefois on prend bien soin d’eux: avec d’autres compagnons, ils sont logés dans une maison. Une fois semaine, un bénévole les conduit à St-Hyacinthe pour aller chercher de quoi se nourrir. Si nécessaire le magasinage se poursuit selon les besoins exprimés. Ces jeunes Guatémaltèques sont heureux, souriants. Certes, ils s’ennuient de leurs familles mais ils ont choisi de venir au Canada pour subvenir aux besoins de leurs proches restés au pays. La vie moderne fait qu’ils peuvent se parler par  »Skipe ». Jhableydi Orjuela, P.T.R des jeunes à St-Hyacinthe, et Sania Lecompte ausssi P.T.R s’expriment bien en espagnol. Les échangent se multiplient. Jhableydi raconte son arrivée chez-nous. Tout comme ces travailleurs saisonniers, elle a vécu du racisme. Pas du racisme pur et dur mais l’inconnu fait peur. Ce sont les nouveaux arrivants qui font les premiers pas. L’adaptation se fait lentement. Nous avons là une grande leçon à apprendre.

Finalement, ce fut encore une fois une activité remplie de moments où de nombreux ponts d’échange, d’amitié, de fraternité ont été construits.
Huguette Plante, responsable de la  Ruche-Jeunesse

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