2e dimanche de l’Avent – Faites-nous vivre notre vie
Notre marche vers le rappel de cette étincelle qui a enflammé l’univers il y a 2000 ans se poursuit. Ne laissons pas mourir le feu, chantent Akepsimas et Mannick. Alors, osons encore marcher avec toutes ces personnes en attente d’une vie meilleure, et, malheureusement, elles sont trop nombreuses.
Ce dimanche, les textes de la Parole nous invitent à retrousser nos manches et à aller de l’avant. Le prophète Baruc nous exhorte à quitter « nos robes de tristesse et de misère ». « Debout, Jérusalem! », clame-t-il. Car Dieu nous conduira dans la joie. Quel bel acte de foi et de confiance en ce que nous sommes, en ce que chaque femme, chaque homme, chaque enfant sont quand on les libère de ce qui les empêche d’être pleinement eux-mêmes, à la couleur des filles et des fils de Dieu que nous sommes.
Saint Paul demande que notre « amour nous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important. » Voilà un autre défi ! Nous ne pouvons pas courir pour répondre à tout ce qui est demandé, nous ne pouvons pas nous abreuver à tous les vendeurs de bonheur. Demandons simplement à vivre notre vie, celle qui nous a été donnée, celle où nous sommes appelés à faire quelque chose de bien jour après jour pour que la création toute entière respire des parfums de tendresse, de paix, de justice, d’équité… et cela dans cette communion aimée, célébrée et appréciée.
Saint Luc nous parle de Jean, le fils de Zacharie qui nous appelle à une conversion fondamentale, celle qui comblera les ravins des inégalités sociales, celle qui abaissera les montagnes de la suffisance et de la haine, celle qui rendra droits les passages tortueux du racisme et des injustices, celle qui aplanira les chemins de la division et du rejet de tant de personnes de la table du banquet.
Oui, la Parole de Dieu n’est pas un roman à l’eau de rose. Elle est exigeante, en respect de ce que nous sommes, soutenus par nos sœurs et frères, marchant en toute confiance animés par l’Esprit.
Je vous laisse en terminant ce poème de Madeleine Delbrêl que le pape François cite à la fin du texte du dernier synode.
Fais-nous vivre notre vie,
non comme un jeu d’échecs où tout est calculé,
non comme un match où tout est difficile,
non comme un théorème qui nous casse la tête,
mais comme une fête sans fin où votre rencontre se renouvelle,
comme un bal,
comme une danse,
entre les bras de votre grâce,
dans la musique universelle de l’amour.
P.S. Grand merci pour tous les commentaires reçus à la suite du message du 1er dimanche de l’Avent.
Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
Responsable général