2e dimanche de l’Avent – Il est toujours temps de rêver

2e dimanche de l’Avent 2025
Il est toujours temps de rêver… mais éveillé

Le pape Léon XIV, s’adressant au millier de jeunes réunis au Liban, disait : Vous avez le temps de rêver. Il appelait ainsi les jeunes du monde à rêver une terre différente, un univers où chaque personne pourrait s’épanouir dans l’harmonie, le respect et un amour profond des humains, de la terre et de tout ce qui l’habite.

Isaïe (11,1-10) ce dimanche nous ouvre un espace de rêve : Le loup habitera avec l’agneau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. Force est de constater que notre monde n’est pas marqué par cet idéal de vie, par ce rêve profond. La mine un peu déconfite, nous lisons ensuite le texte de l’apôtre Paul, un fougueux personnage (Rm 15, 4-9). Nous avons la Parole de Dieu afin que, « grâce à la persévérance et au réconfort des Écritures, nous ayons l’espérance.

En ce qui concerne Matthieu (3, 1-12), il nous décrit l’action de Jean-Baptiste, qui n’hésite pas à critiquer les pharisiens et les sadducéens en les traitant d’« engeance de vipères ». Son appel est fondamental : « Convertissez-vous ! Produisez donc un fruit digne de conversion. »

Alors qu’est-ce que cela veut dire pour nous aujourd’hui ? Nous sommes tous appelés à ne pas nous satisfaire de la situation actuelle qui exclut tant de personnes du partage des richesses de la terre, les éloignant d’un minimum essentiel pour vivre dignement. Oui, il faut continuer à oser rêver, à oser des voies nouvelles porteuses d’une vie de communion fraternelle, de paix et de solidarité.
Prenons aussi du temps, du précieux temps, pour retourner à la source de nos vies, à la Parole de Dieu, au message du Christ, à la fraîcheur des valeurs évangéliques. Avec d’autres, partageons nos petites trouvailles qui nous permettront de lever la tête et vivre une espérance qui n’est pas une attente passive, mais un engagement réel, jour après jour, à poser des gestes de paix, de vérité et de tendresse.
Finalement, la conversion est aussi un appel à nous indigner devant tant de misère et d’injustice. Devenons des obsédés de justice, de respect des droits de la personne, de miséricorde, de solidarité. Ce seront des signes de notre conversion. Et nous pourrons chanter notre action de grâce auprès de ce Dieu qui ne nous abandonne pas.

Bonne semaine, et rendez-vous le dimanche prochain !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.

 

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