2e dimanche du Carême – 25 février 2024 – Allons en bas de la montagne !

2e dimanche du Carême – 25 février 2024 – Allons en bas de la montagne !

Il est fascinant de voir comment au fil des siècles les humains ont toujours grimpé au haut des collines et montagnes pour se faire proche de Dieu, comme si Dieu était à portée de main dans les hauteurs. Combien de monastères, églises, mosquées sont construits en hauteur pour tenter de rejoindre ce Dieu que nous aimons.

Dur coup en ce dimanche à la lecture de l’évangéliste Marc. Pierre, Jacques et Jean viennent de vivre une expérience extraordinaire avec Jésus et son Père. Ils sont pleins de lumière. Ils ne veulent plus quitter la montagne. Ils y sont bien. Est-ce que cela ne nous rappelle pas certaines expériences vécues lors de récollections ou retraites, de séjours dans des monastères, d’expériences de contemplation au milieu de la nature… ?

Jésus les ramène sur terre. Descendons de la montagne ! Et n’en parlez à personne ! Le message est d’une clarté. Il nous rappelle l’expérience d’Élie à la montagne. Il s’y était réfugié pour reprendre son souffle et parce qu’il ne croyait plus en l’efficacité de son action de prophète. Fort d’un bon temps de repos et d’une rencontre de Dieu « dans un fin silence », Élie est invité à descendre de la montagne pour aller sur le terrain continuer sa mission première.

Le texte de l’évangile d’aujourd’hui nous redit que c’est au bas de la montagne que nous sommes attendus, avec celles et ceux qui se débattent dans l’ordinaire de la vie de tous les jours. Jésus insiste : ne parlez pas de votre expérience de transfiguration. Non, l’urgence est de marcher sur les routes de la vie. Notre appel est encore et encore de faire refleurir les déserts. À quoi bon proposer des rencontres qui nous illuminent si nous ne savons pas marcher avec celles et ceux qui ont faim et soif, qui sont rejetés et victimes d’injustice, qui sont en quête d’un sens à la vie.

Le pape François nous le rappelle. Quittons nos lieux bien protégés et allons là où Dieu nous attend pour libérer la vie, l’aimer et la servir en toute simplicité par nos gestes, nos paroles, nos délicates attentions. Continuons notre marche ! Laissons-nous transformer par l’action de Dieu et le service de nos sœurs et frères les plus appauvris ! La traversée du désert n’est pas finie.

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
Responsable général

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