2e dimanche du Carême

Bonjour à vous toutes et tous !

« Quitte ton pays… je rendrai grand ton nom. » (Gn 12,1).  « Il a détruit la mort et il a fait resplendir la vie… » (2Tim 1,10).  « Seigneur, il est bon que nous soyons ici !  Dressons trois tentes… Relevez-vous et soyez sans crainte… » (Mt 17,1-9)

Dérangeant !  Oui, ce n’est pas la voie de la facilité que celle de suivre la Voie du marcheur de Galilée, l’homme de Nazareth, le ressuscité du matin de Pâques.  À chaque fois que nous nous installons quelque part dans nos certitudes et nos habitudes, le Christ de la liberté nous dit de repartir.  Le bonheur n’est pas au bout de la route, mais sur la route, celle qui nous mène vers nos soeurs et frères, celle qui nous engage dans la lutte pour la vie, celle qui nous conduit vers les autres pour nous soutenir, marcher, fêter… et aussi prendre le temps de vivre aux oasis de tendresse et de communion.

« Je suis » devient le Dieu qui nous appelle à être des faiseurs de lumière comme en ce matin de la transfiguration où la vérité est annoncée. Ainsi, nous ferons resplendir la vie partout où nous sommes. Relevons-nous !  Marchons malgré tout ce qui étouffe, écrase, tue… Le mensonge et l’hypocrisie de trop de personnes nous atteignent dans notre recherche de la clarté évangélique.  Pensons en ce 8 mars à nos soeurs de la terre, tout spécialement à ces femmes victimes de violence. Hier, dans mon village natal, la communauté portait en terre une jeune fille de 13 ans assassinée il y a quelques jours.  Tant d’autres vivent dans l’insécurité de par le monde.  Pensons aussi en cette semaine à nos amis du Burkina Faso où les attentats se poursuivent, tout spécialement pour celles-ceux qui travaillent à la paix, une paix qui ne gomme pas nos différences, mais qui nous apprend à vivre ensemble. Pensons à nos amis d’Haïti où la situation de détériore sans cesse !  Ce peuple pourrait reprendre le cri de Jésus sur la croix : « Pourquoi mon Dieu m’as-tu abandonné ? »  Et nous lancer ce cri à nous tous : « Pourquoi les abandonnons-nous aux mains de ce gouvernement corrompu et bien soutenu par nous? »

« Je suis » nous redit de prendre la Voie de son fils. Marchons et osons une manière autre d’être qui respectera les chemins de la dignité humaine en toute communion, simplicité et amour pour notre terre.  Alors, relevons-nous, descendons de nos montagnes et allons là où la vie nous attend.

Bonne route !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
responsable général
Service de Préparation à la Vie (SPV)

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