4e dimanche de l’Avent – Soyons des sentinelles dans la nuit !

Aujourd’hui, je m’écarte un peu des textes bibliques de ce dimanche.  J’ai reçu des vœux du temps des fêtes de la directrice du Théâtre du Nouveau-Monde, madame Lorraine Pintal.  Partant d’un accessoire de théâtre, la sentinelle[i], elle nous invite à être une lumière au cœur des nuits de notre monde.  Quelle belle invitation !

Marie vit dans l’ordinaire de sa vie de tous les jours quand elle reçoit la visite de l’ange Gabriel. Des mots simples sont échangés.  « Salut ! »  « Sois sans crainte », « Comment cela va-t-il se faire ? » « Voici la servante du Seigneur ».   Et toute sa vie est bouleversée. Et toute sa vie devient lumière pour notre monde. Et toute sa vie devient bonne nouvelle.

Aujourd’hui, pas demain, le salut est arrivé.  Aujourd’hui, soyons à notre tour des femmes et des hommes de salut, de celles et ceux qui porteront de petites lumières de réconfort et de tendresse en ces temps de tristesse, de distanciation, de misère.  Quand on regarde notre monde, on a trop l’impression que le salut est allé ailleurs.  Et pourtant, à tous les jours, pour celles et ceux qui ont gardé leur cœur d’enfant, nous voyons de petites lumières de fraternité, de justice et de paix. Nous apercevons des personnes qui se lèvent pour aller vers les autres, défendre la dignité et rappeler la liberté fondamentale des filles et des fils de Dieu que nous sommes.  Soyons aux côtés de ces personnes qui ne font pas qu’appeler un monde nouveau, mais qui le réalisent dès aujourd’hui.  Oui, nous voici, les serviteurs et les servantes du Seigneur.

Et à la manière de madame Pintal, soyons ces sentinelles au cœur de la nuit qui veillent et pointent l’aurore de matins heureux.  Relevons la tête !  Regardons l’horizon !  Il vient, ne le voyez-vous pas ?  La vie est toujours au rendez-vous de la vie pour les amoureux de la vie, de la terre et de tout ce qui l’habite. Alors, dans nos nuits sombres actuelles, allumons nos petites lumières d’espérance pour retrouver le chemin de la vie heureuse.

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v., responsable général

[i] Une servante, appelée aussi sentinelle, est un accessoire de théâtre. C’est une lampe posée sur un haut pied qui reste allumée quand le théâtre est plongé dans le noir, déserté entre deux représentations ou répétitions. Régulière, permanente, c’est elle qui veille lorsqu’il n’y a plus personne.

 

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