5e dimanche du Carême – Si le grain de blé ne meurt…

Des Grecs de passage à Jérusalem cherchent à rencontrer Jésus. À Philippe et André qui lui en parlent, Jésus répond : « L’heure est venue… Si le grain de blé ne meurt…  Qui aime sa vie la perd… »  Il n’y a vraiment pas quoi se faire des amis.  La réponse de Jésus nous redit que marcher à sa suite demande un retournement complet.

En ce dimanche, assez fatigués de vivre avec les contraintes de la pandémie, nous sommes interpellés.  Qu’est-ce qui est le plus important dans nos vies ?  Qu’est-ce qui compte dans notre quotidien ?  Quelles sont nos priorités ?  Oui, vraiment des choix s’imposent, des choix radicaux.

Pouvons-nous encore laisser aller les choses ?  Que nous faudra-t-il pour nous convaincre de changer de regard sur le monde et nous engager à la défense de la dignité de tous, y compris notre maison commune, la terre ?  Regardons l’actualité : la pauvreté grandissante des plus pauvres, le racisme systémique qui ne diminue pas, les guerres sans fin, tout spécialement celles du Yémen et de la Syrie, les gouvernements qui ne respectent pas leur peuple comme en Haïti… Oui, il y a de quoi désespérer certains soirs.

Mais si le grain de blé ne meurt, il ne produit pas de fruits. Où avons-nous planté notre blé ?  Que semons-nous qui permettra de donner des grains de tendresse, de joie, de paix, de confiance en la  vie ? Quelle terre travaillons-nous pour qu’elle permette aux humains de s’épanouir ?

En ce dimanche, malgré tout ce qui assombrit la vie, n’oublions jamais que la vie est toujours au rendez-vous de la vie. Alors, aimons la vie, protégeons la vie, servons la vie !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v., responsable général

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