Tous les articles par jeanmarc

4e dimanche du Carême – Un instant de lumière

4e dimanche du Carême – Un instant de lumière

Le texte proposé ce dimanche est fascinant (Jean 9,1-41). On voit Jésus redonner la vue à un aveugle. Et là, c’est le grand tourbillon des incrédules, complotistes, tenants du pouvoir qui commence. Était-il vraiment aveugle ? Qui a fait cela ? Est-ce possible ? En nos mots d’aujourd’hui, nous dirions que tout cela était organisé, que c’est une fumisterie ou encore un complot d’une Église en manque d’exploit pour attirer du monde. N’est-ce pas notre attitude devant tout ce qui se passe et que nous n’arrivons pas toujours à comprendre ? Attention, je ne dis pas d’être bêtement crédule devant tout ce qui arrive. Mais peu importe comment ce retour à la vue est arrivé, l’essentiel n’aurait-il pas été de fêter avec celui qui a réappris à voir le monde et à l’apprécier autrement ?

Ce dimanche, Jésus rappelle qu’il est la lumière du monde. Mais à quoi sommes-nous appelés concrètement ? Paul (Éphésiens 5,8-14) le dit simplement et clairement : « Conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité. »

Retrouver la vue aujourd’hui, ne serait-il pas de voir au travers de la haine et des injustices, tout ce qui est bonté, tendresse, respect ?
Retrouver la vue aujourd’hui, ne serait-il pas de soutenir celles et ceux qui portent de petites lumières là où elles se trouvent par leurs délicates attentions, leur présence fidèle, mais aussi leurs engagements pour la défense de la dignité de tous et toutes ?
Retrouver la vue aujourd’hui, ne serait-il pas aussi de prendre le temps pour mieux comprendre les mécanismes qui entraînent l’appauvrissement et l’exclusion de tant de personnes de nos systèmes sociaux, économiques et, bien malheureusement, ecclésiaux ?

Oui, nous sommes appelés à porter la lumière de la vie. À la manière du Christ, osons allumer des feux de transformation, des chandelles de présence, des cierges de la vie amoureuse.

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général

P.S. Je vous demande de porter dans la prière mes confrères d’Haïti. Depuis, le 11 mars, le P. Jean-Yves Médidor, c.s.v., a été enlevé par un des gangs armés qui contrôlent Port-au-Prince. Au moment de vous écrire, la situation évolue très lentement. Grande communion !

3e dimanche du Carême – Si tu savais…

3e dimanche du Carême – Si tu savais…

Les lectures de ce dimanche nous plongent dans une belle aventure teintée des tensions culturelles entre des peuples. Le Nazaréen demande de l’eau à la Samaritaine. Deux régions de la Palestine regardées de haut par les purs de Jérusalem. Deux personnes sensibles au rejet, donc peut-être un peu plus ouvertes à entrer en dialogue pour se comprendre. Et nous entrons dans un beau dialogue. Donne-moi de l’eau ! Oui, mais tu sais qu’un Juif ne peut me parler à moi, femme et Samaritaine. Tu n’as pas de seau. Puise ! Si tu savais le don de Dieu… Donne-moi à boire !

Si tu savais…
Si tu savais qu’aider la vie à grandir te permet d’apprécier et de goûter à la beauté du monde.
Si tu savais que lutter pour la justice crée des solidarités qui nous entraînent sur les routes d’une justice célébrée dans la joie et la fierté.
Si tu savais que prendre du temps avec la personne exclue te fait découvrir la grandeur de la rencontre en toute simplicité et vérité.
Si tu savais qu’accueillir un étranger, ces déplacés de la vie volontairement ou non, t’amène à mieux te connaître et à accueillir le différent qui te fera grandir en toute originalité.
Si tu savais qu’inviter à ta table l’autre, les autres, t’ouvre à une vie de partage, de communion, de fête, lieu d’expression d’une vie plus axée sur l’essentiel.
Si tu savais le don de Dieu, tu oserais laisser de la place au cœur de ce que tu es à l’Autre, créateur de vie, libérateur de ta liberté, inspirateur de ton audace.
Oui, si tu savais que c’est là que ton Dieu se manifeste, dans cette femme que tu reçois au puits de tes rencontres, dans cet étranger à qui tu demandes de l’eau, dans ces personnes qui marchent dans l’ordinaire d’un quotidien parfois bien banal, irais-tu au rendez-vous ?

Alors, allons au puits ! Il y a peut-être une Samaritaine qui nous attend. Et qui lui parlera du don de Dieu pour nous encore aujourd’hui.

Bon dimanche !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général

Suis-je prêt à quitter la montagne ?

2e dimanche du Carême – Suis-je prêt à quitter la montagne ?

La Parole de Dieu est pleine de vie. Elle est un appel constant à quitter nos sécurités pour nous aventurer sur des chemins parfois bien sinueux, d’autres fois des routes peu rassurantes. Ce dimanche, nous allons à la montagne avec Pierre, Jean, Jacques. Un pique-nique avec Jésus sur la montagne ! Combien de fois ne sommes-nous pas allés sur une colline ou une montagne pour vivre un peu de répit, voir le monde de là-haut, prendre du bon temps ensemble ?

Et voilà que cet instant de fraternité, ce doux moment de communion amoureuse, devient éclat éblouissant de vie ! Jésus laisse passer la lumière de vie heureuse, celle de son Père qui est amour, un amour partagé sans limite, un amour donné en toute miséricorde. Que font Pierre, Jean, Jacques ? Dressons trois tentes ! Nous sommes tellement bien ensemble. Préservons cette intimité ! Dieu se manifeste en reconnaissant Jésus comme son fils, les disciples ont peur, Jésus les rassure. Une telle expérience ne ressemble-t-elle pas à bien des instants de notre vie ?

Mais le plus beau, c’est ce petit bout de phrase anodin. « Descendons de la montagne ! » Eh oui, nous sommes invités à quitter nos montagnes sécures pour aller sur le terrain de nos sœurs et frères en recherche de dignité, de reconnaissance, de tendresse. Nous sommes appelés à aller là où la vie se bat pour sa survie, là où tant de personnes attendent une main aidante, un regard vrai, une oreille attentive…

Suis-je prêt à quitter la sécurité de la montagne pour aller servir la vie ailleurs ?
Suis-je prêt à aller vers les autres en porteurs de lumière, une lumière de miséricorde, de paix et de communion ?
Suis-je prêt à m’insérer au cœur du monde pour contribuer à un monde davantage à la couleur de cet idéal de vie heureuse que nous portons ?
Suis-je prêt à faire comme Abraham qui a répondu à l’appel de son Dieu : Va, quitte ton pays. Va vers le pays que je montrerai ? Quel est ce pays aujourd’hui pour nous où nous sommes attendus ?

Allons ! Osons quitter nos certitudes ! Transfigurons le monde !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général SPV

Une soirée sur l’environnement

Le mercredi soir 1er mars, une trentaine de personnes, dont 25 jeunes de 15 à 25 ans, se sont retrouvés au Carrefour Foi et Spiritualité à Montréal pour un temps de réflexion sur l’environnement et l’avenir de la planète. Des jeunes provenaient du Carrefour, du SPV, de la Maison des Jeunes, du Centre musulman canadien.  Ce fut un bon moment d’échange en toute fraternité.  Malgré les différences des religions (ici catholiques et musulmans), tous ont reconnu que l’engagement pour la planète était un facteur d’unité.

Le responsable général Jean-Marc (derrière la caméra) a animé une partie de la soirée.

30 ans du SPV de Chantal, Haïti

Un joyeux anniversaire bien mérité au SPV de Chantal, en Haïti. Il y a 30 ans, S. Lise Tremblay, MIC, semait la petite graine du SPV en terre haïtienne.  « 30 bougies 🕯 viennent juste d’allumer. Soyez confiants et solidaires entre vous, entre tous. Tissons davantage des liens d’amitié et inventons des chemins de paix et de fraternité. Que Dieu vous guide et vous accompagne. Bonne fête très très chers jubilaires. », écrivait P. Jean-Paul St-Germain, c.s.v., responsable du SPV en Haïti.

Suis-je prêt à oser la vie ?

1er dimanche du Carême 2023 – Suis-je prêt à oser la vie ?

Le texte de la Parole de Dieu de ce dimanche (Mt 4,1-11) nous rappelle les quarante jours de Jésus au désert. On le relate souvent comme les trois tentations, celles du pouvoir, de l’avoir et du savoir. Mais si nous regardions cela autrement.

Depuis mercredi, les chrétien.nes du monde sont entrés dans une marche vers le matin de Pâques, un rappel de la marche de libération du peuple juif, un rappel également de ce temps passé au désert par Jésus. Cette année, nous sommes invités à vivre ensemble cette marche. C’est là. Alors, partons sans plus tarder, me direz-vous.

Mais ce que l’auteur dit entre les lignes, c’est que choisir de suivre le Christ ne se fait pas en criant ciseau. Cette option de vie demande que nous fassions des choix fondamentaux, des choix qui nous amènent à vivre le règne de Dieu dans sa radicalité. Rien n’est facile pour les suivants-le-Christ, ces femmes et ces hommes qui croient en un monde différent, plus respectueux de la dignité de chaque personne.

Alors, sommes-nous prêts à nous mettre en marche ? Suis-je prêt à oser la vie ? Suis-je prêt à laisser mon petit confort pour aller au rendez-vous des exclus de notre monde ? Suis-je prêt à mettre en jeu ma réputation pour défendre les appauvris de mon patelin ? Suis-je prêt à troquer ma sécurité pour lutter pour la justice, la protection de la planète, la reconnaissance de la diversité humaine ? Suis-je vraiment prêt ?

Notre marche des prochains quarante jours est l’occasion de prendre le temps de faire le point pour retourner à l’essentiel de nos vies. De quoi avons-nous réellement besoin pour vivre debout, sereinement, en communion ? Que devons-nous laisser pour vivre en ressuscités, porteurs de la lumière du matin de Pâques, une lumière qui fera la vérité, qui nous amènera au-delà de ce que nous avions prévu, qui nous fera croire en l’humain.

Oui, sommes-nous prêts ? Mais n’oublions pas que dès le début de chacune de nos vies, Dieu « a insufflé dans nos narines le souffle de vie, et nous sommes devenus des êtres vivants ».

Alors ! Confiance ! Espérance ! Abandon !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général du SPV

VIvre ensemble la marche vers Pâques

Vivre ensemble la marche vers Pâques

 Le temps du Carême est bien lancé avec la cérémonie de l’imposition des Cendres. Cette célébration nous rappelle le sens profond de ces quarante jours de pèlerinage qui nous conduiront jusqu’à la fête de Pâques. Une des chansons de Robert Lebel que nous reprenons durant le Carême ne nous plonge-t-elle pas dans cette démarche qui nous appelle à un nouveau départ : Tout recommence en Jésus-Christ. Prenons la route qui nous mène à Lui.

Prenons la route…

…du désert, lieu de nos aridités personnelles et communautaires pour faire face à nous-mêmes, à nos questionnements et à nos inquiétudes pour l’avenir du projet que nous portons comme Viateurs.

…du pardon pour répondre à cette exigence fondamentale du Christ nous demandant de donner de l’amour au-delà de nos blessures et de toutes les injustices qui nous accablent

…de nos cœurs pour nous mettre à l’école de Celui qui « nous a aimés comme on n’a jamais aimé »

…de la croix pour apprendre à affronter avec courage et sérénité les défis qui se présentent au quotidien de nos vies.

…des sillons pour suivre les traces de Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

 …du matin pour rester éveillés et toujours debout pour écrire des pages de joie, de lumière et d’espérance.

Le thème du Carême 2023 nous met dans un cheminement communautaire :

Vivre ensemble la marche vers Pâques

 Ensemble, la marche deviendra plus agréable et les kilomètres plus faciles à franchir.

Ensemble, nous pourrons discuter et trouver des pistes qui nous feront déboucher sur des sites magnifiques.

Ensemble, nous retrouverons le goût et l’énergie qui nous éloigneront de toute tentation d’abandonner la marche.

Ensemble, nous pourrons fixer des objectifs qui correspondent à nos forces et nos capacités d’agir.

Ensemble et seulement ensemble, nous pourrons avancer et espérer traverser le pont qui nous relie à l’autre rive.

Chers Viateurs,

Dieu est à l’œuvre dans notre communauté. Il nous faut ouvrir grand les yeux et le cœur pour savoir distinguer son action en chacun et chacune de nous et dans notre communauté.

Puisse ce temps du Carême nous faire découvrir ensemble des signes d’espérance qui nous conduiront à la joie de Pâques!

Bon Carême!

Nestor Fils-Aimé, c.s.v., supérieur provincial, Les Clercs de Saint-Viateur du Canada

Des membres du SPV s’engagent

M. Magloire Oubda, membre de la première équipe SPV du Burkina Faso, a prononcé ses premiers engagements comme associé des Viateurs.

Pendant ce temps, le groupe SPV de la paroisse Sainte-Famille de Ebolmedzom du Cameroun était dans la joie.  Une des leurs,  Mme Zonzou Ndjock Diane est en effet entrée au couvent des filles de Marie de Yaoundé  juste après l’obtention de son baccalauréat.

Nos hommages et notre communion !

Le pape François en RD Congo

Ulrich Nzau, responsable du SPV Congo nous écrit : « Me voici aujourd’hui dans l’obligation de vous informer qu’en République démocratique du Congo, il vient de se passer un évènement considérable du 31 janvier au 2 février 2023. La mission apostolique a amené le pape François sur notre terre natale, précisément à Kinshasa, et il a communiqué avec les jeunes. Le peuple l’a accueilli et aimé comme un père de la famille. Il a découvert l’amour des pauvres, leur sourire irrésistible, les victimes de la violence de conflits armés. L’accueil a été très chaleureux sous le soleil accablant d’Afrique. Ce fut une joie immense. Par son homélie, sa sainteté le pape François nous a prêché les sources de la paix : le pardon, la communauté, la mission et aussi de nous réconcilier en Jésus Christ. Espérons que la manière dont le pape a interpellé les dirigeants politiques sur la corruption, la justice, les élections, donne des résultats. Nous attendons un pays où cela sera rectifié. Que son message nous guide et nous conforte sur le processus de la paix en ce temps obscur que traverse la République démocratique du Congo. »

Un bel hommage au F. Bernard Sanche, c.s.v.

Le mercredi soir 1er février, se tenait une soirée de prière et d’hommage au F. Bernard Sanche, c.s.v., qui a œuvré pendant plus de 50 ans au SPV et aux  Camps de l’Avenir. Tout le monde a une anecdote à raconter sur ce cuisinier et pâtissier engagé au service des jeunes et des appauvris.

Le lendemain, la célébration des funérailles a été présidée par le P. Nestor fils-Aimé, c.s.v., Supérieur provincial et ami de Bernard.  Des moments de grande communion dans la simplicité et la beauté.

Un arrangement conçu par Claude Briault, ami et collègue.