Bonjour à vous toutes et tous!

Ce mercredi 18 février, nous entrons en Carême selon l’expression bien connue. Nous pensons tout de suite à privation, jeûne, pénitence, etc. Cette année, je nous invite à sortir de ces images sombres, qui donnent l’impression que les chrétiens sont le peuple de la morosité et de la tristesse. Osons prendre le chemin de la VIE qui est aussi celui de la JOIE PARTAGÉE, de la JUSTICE RETROUVÉE, de la COMMUNION VÉCUE… En somme, cette marche vers Pâques est l’occasion de nous libérer de tout ce qui nous empêche d’être pleinement des femmes et des hommes debout, heureux, prêts à servir la vie, à aimer en abondance, à créer avec entousiasme, à lutter pour la dignité de toutes et tous. Des VIVANTS somme toute!

Le pape François nous lance un appel à contrer la culture de l’indifférence. Tenez ferme, proclame-t-il! Dans les premières lignes de son message du Carême 2015, il affirme : « Dieu n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur, il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous et il nous cherche quand nous l’abandonnons. Chacun de nous l’intéresse ; son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive. Mais il arrive que, quand nous allons bien et nous prenons nos aises, nous oublions sûrement de penser aux autres (ce que Dieu le Père ne fait jamais), nous ne nous intéressons plus à leurs problèmes, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent… alors notre cœur tombe dans l’indifférence : alors que je vais relativement bien et que tout me réussit, j’oublie ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste, d’indifférence, a pris aujourd’hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d’une mondialisation de l’indifférence. Il s’agit d’un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter. »

Alors, osons la différence! Pendant cette marche vers le matin de Pâques, soyons de celles et ceux qui fleurissent leur intérieur, qui colorent la vie, qui proposent la joie. La meilleure façon de vivre ce temps de prière, de méditation, de jeûne et d’aumône, sera, en mon sens, celle où nous créerons ensemble des lieux où la tendresse est affirmée par nos délicates attentions aux uns et aux autres, par notre sourire à la vie, par notre défense des droits et libertés. Alors, debout! Marchons! Confiance! La vie est au rendez-vous des amoureux!

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
responsable général