Et si on choisissait de vivre !

Au moment où j’écris ces quelques lignes, nous sommes le matin du Samedi saint, ce temps où nous communions avec tous les condamnés de la vie, ces femmes et ces hommes exclus du minimum pour vivre debout et croire en un avenir. En ces temps particuliers, il y a trop de personnes enfermées dans les tombeaux de la peur, de la haine, de la violence, de la non-reconnaissance. Il y a trop de nos sœurs et frères qui ne peuvent réaliser pleinement leur idéal de vie ou encore tout simplement développer leur plein potentiel.

Nous sommes devant le tombeau de Jésus de Nazareth, cet homme porteur d’un idéal qui nous appelait à croire en la justice, à travailler à la paix, à remettre en cause tous les systèmes qui détruisent la terre et empêchent les humains de vivre heureux. Mais il a subi un procès injuste, il a été crucifié, il est mort. Nos espoirs se sont éteints. Les puissants ont gagné.

Au matin de Pâques, quelques femmes, celles qui ont accompagné Jésus jusqu’au bout de sa vie, se rendent bien tristes au tombeau. Elles veulent assurer les rites prévus. Mais voilà, la pierre est roulée. Le tombeau est ouvert. La lumière y est entrée. Remplies de joie, elles courent annoncer la nouvelle aux disciples, ces « suivants Jésus ». Comme toujours, dirait-on, ces hommes sont incrédules, remettant en cause les paroles des femmes. Pierre l’incrédule et Jean l’amoureux partent à toute vitesse pour constater d’eux-mêmes ce qui se passe. Ils trouvent un tombeau vide. Ils perçoivent un souffle. Ils se lèvent en toute confiance. Ce Jésus de Nazareth a été relevé debout par le Père de toute tendresse. Il est ressuscité. Les puissants n’ont pas gagné. L’ordre du monde est renversé. La mort n’a pas le dernier mot.

C’est ce que je nous souhaite : toujours croire que la vie sera au rendez-vous de la vie. Osons donc choisir de vivre, de vivre pleinement, de vivre sereinement, de vivre en toute confiance d’avenir, de VIVRE DEBOUT. Joyeux temps de Pâques ! Soyons ces porteurs de bonnes nouvelles ! Soyons ces amoureux de la vie ! Allons ! Osons ! Confiance ! La vie, tout simplement la vie !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
Responsable général

50 ans de communion amoureuse !

Le 15 avril 1972, dans le cadre d’un congrès SPV tenu à l’Oratoire St-Joseph et en présence de plus de 600 personnes, Lorraine Decelles et Normand Picard, s’unissaient par les liens du mariage. Ensemble, ils reprenaient ces paroles de la chanson de Gilles Vigneault : « Pis r’garde-moi bien dans les yeux, Tout ce monde à rendre heureux. »

Leurs trois enfants, Julie, Nicolas et Céline, et les petits-enfants peuvent rendre témoignage de cet amour toujours tourné vers les autres. Et que dire de leurs nombreux engagements pour servir la vie, défendre la dignité des personnes et proposer des chemins de vie heureuse : Camps de l’Avenir, SPV, Maison d’Aurore, Syndicat… et bien d’autres encore.

Ce 15 avril 2022, Lorraine et Normand soulignent 50 ans de vie commune, 50 ans de partage, 50 ans de tendresse manifestée, 50 ans d’accueil de la vie, 50 ans d’engagement pour un monde meilleur. Ils sont su toujours porter la Parole dans toute sa fraîcheur, marcher avec les humbles de la terre, questionner les structures injustes, mais surtout aimer à la manière du Christ, celui qui bouscule, celui qui accompagne, celui qui ose la vie. Nos hommages ! Notre communion !

P.S. Lorraine et Normand sont engagés au SPV et aux Camps de l’Avenir dans divers services depuis plus de 50 ans aussi.

Une session de formation du SPV Cameroun

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Le vendredi 8 avril et le samedi 9 avril, les encadreurs du SPV du Cameroun se sont donné deux journées de formation. Le vendredi a été consacré à une rencontre avec les responsables du diocèse pour préciser les attentes respectives.

Le samedi, grâce à la visioconférence, la rencontre a permis de réfléchir avec le responsable général, F. Jean-Marc St-Jacques c.s.v., en trois temps :

  1. La spiritualité du SPV : son origine, les textes bibliques fondateurs, la volonté du fondateur ;
  2. La nécessaire inculturation du projet SPV dans la réalité camerounaise ;
  3. Une réflexion sur le Carême et Pâques.

Bravo à cette région SPV qui se donne du temps pour consolider la démarche de vie des équipes !

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Une nouvelle équipe au Burkina Faso

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Le SPV continue de se développer au Burkina Faso.  Une nouvelle équipe a été lancée à Gourcy, une ville à 140 km de Ouagadougou. Le samedi 9 avril, le F. Clément Ouédraogo, c.s.v., responsable régional, est allé rencontrer des dizaines de jeunes intéressés par ce projet.  M. Sompougdou, enseignant, a accepté d’accompagner ce nouveau groupe. Bienvenue dans la famille du SPV !

29 ans de vie SPV à Chantal, Haïti

Il y a déjà 29 ans, S. Lise Tremblay, m.i.c., plantait dans la terre de Chantal le germe du SPV. C’est de là qu’il rayonnera à travers tout le pays.  Nous apprenons que : « Malgré les vicissitudes de la vie, le SPV de Chantal arrive à célébrer leur 29e anniversaire. Une messe d’action de grâce a été célébrée le dimanche 27 Février 2022. En cette occasion, les membres de SPV de Chantal ont offert une plaque d’honneur et mérite à Mme Marie Ange Henry, bien engagée au SPV. Nous profitons de ce 29e pour lancer le 30e anniversaire pour le mois de Février 2023, espérant que la situation socio-politique d’Haïti s’améliore un peu. »

 

Dimanche des Rameaux et de la Passion – De l’abandon au matin de Pâques

Dimanche des Rameaux et de la Passion – De l’abandon au matin de Pâques

Les textes de ce dimanche nous font entrer dans la Semaine sainte. Je ne m’arrêterai qu’au psaume qui passe presque inaperçu dans cette célébration où la Parole est principalement centrée sur les textes de la Passion.

Dans ce psaume 21, le psalmiste s’écrie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Il traduit ici le cri de tant d’enfants, de femmes et d’hommes dans les moments les plus difficiles de leur vie. Pensons à toutes ces personnes terrées dans des caves pour éviter les bombardements en Ukraine, à ces Maliens qui ont été assassinés, victimes des combats avec les djihadistes, à ces femmes agressées dans le conflit qui secoue une partie de la RD Congo… à toutes les personnes prises dans des conflits meurtriers, y compris tous ces jeunes soldats enrôlés de force.

Mais pensons aussi à ces personnes qui attendent des soins de santé, à ces gens condamnés par des maladies incurables, à ces personnes âgées laissées seules devant la mort… Mais encore à ces enfants de la rue, à ces jeunes agressés, à ces ados pris dans la spirale de la drogue… Et n’oublions pas notre terre qui aspire elle aussi à être libérée de tout ce qui la détruit.

Il y a vraiment de quoi crier vers Dieu : Pourquoi nous as-tu abandonnés ? Et pourtant, si nous osons relever juste un peu notre tête, nos yeux verront la lueur du matin de Pâques. Oui, cette semaine nous redit que la vie a un sens, qu’il vaut la peine de se battre pour qu’elle retrouve toute sa place dans la joie, la dignité, la reconnaissance de l’importance de chaque personne. Ensemble, nous marcherons cette semaine à la table du pain partagé, célébration du Jeudi saint, où nous redécouvrons l’importance de la fraternité, de la fête et de la communion avec le Christ de tous les possibles. Avec Marie et Jean, nous irons au pied de la croix pour nous faire proches de tous les exclus de la terre, ces condamnés par l’injustice, la haine, l’indifférence, la pauvreté… Nous entrerons dans le silence du tombeau, espérant encore et encore y trouver une parole de vie, espérant un souffle rafraîchissant qui ne semble plus passer dans notre monde. Et au matin de Pâques, pleins de la foi des femmes, nous courrons au tombeau, celui de la pierre roulée, celui de l’impossible devenu possible. La vie est toujours au rendez-vous de la vie.

Prenons donc le temps de marcher les routes des derniers jours du Christ sur sa terre. Imprégnons-nous de l’odeur de ce peuple déconcerté… et de la confiance inébranlable de Marie : IL EST VIVANT.

Bonne semaine sainte !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général

En pièce jointe, un document préparé pour une équipe SPV de Montréal.

Pâques 2022-document animation

Marchons toujours !

Le parcours proposé par nos amis Raymond et Désiré se poursuit. Vous recevez aujourd’hui les récents parcours : de 21 à 28 et la station 4.

Pour voir les parcours précédents, voyez les articles publiés les 2, 9, 16 et 20 mars 2022.

 

Parcours 40 – numero 28

Parcours 40 – numéro 27

Parcours 40 – numéro 26

Parcours 40 – numero 25

Parcours 40 – numéro 24

Parcours 40 – numéro 23

Parcours 40 – station 4

Parcours 40 – numéro 22

Parcours 40 – numéro 21

5e dimanche du Carême – Changeons notre regard !

Les textes de ce dimanche viennent bousculer nos manières de voir le monde et d’agir avec les autres.  Tout au long de ce Carême, nous sommes appelés à un véritable retournement, une conversion à l’essentiel, à ce qui compte le plus pour que nous soyons ensemble des femmes et des hommes heureux, vivant debout, porteurs d’une bonne nouvelle pleine de tendresse, de joie et de paix. Le défi est à la hauteur de celles et ceux qui mettent leur confiance en ce Père créateur, ce Fils libérateur et cet Esprit souffle de vie. Mais quel défi !  Nous n’y arriverons que si nous osons la fraternité joyeuse, l’amitié sociale, la solidarité juste…

Le prophète Isaïe affirmait déjà il y a plus de vingt-cinq siècles : « Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? » (Is 43,16-21).  Il nous invite à arrêter de regarder en arrière, ce qui ne veut pas dire oublier notre histoire.  Il nous appelle donc à oser demain en cherchant où germent des brins de vie nouvelle et heureuse.  Il nous interpelle. Êtes-vous de celles et ceux qui ne voient que le verre à moitié vide ?  Êtes-vous capables d’espérance au point de poser les jalons d’un avenir libéré de ce qui détruit la vie?

Pour l’apôtre Paul, « une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. » (Ph 3, 8-14).  Quel est ce but dans nos vies ?  Est-ce autre chose que de vivre heureux en toute simplicité ?  Alors, avons-nous besoin de courir partout, de consommer à outrance, de ne pas respecter l’environnement, de ne pas nous préoccuper des exclus de nos systèmes sociaux et économiques?  Nous allons tous répondre non. Mais, dans les faits, que faisons-nous ?  Regardons simplement cette pandémie qui a mis à mal nos rencontres fraternelles. Avons-nous retrouvé le chemin de la rencontre heureuse avec les autres ?

Et que dire de l’appel à la miséricorde de l’évangéliste Jean : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » (Jn 8, 1-11).  J’attire l’attention aujourd’hui non pas sur l’attitude de Jésus avec cette femme condamnée à une mort certaine, mais sur celles des gens qui ont la pierre à la main, prêts à la lancer.  Jésus ne leur lance qu’une petite question assassine : que ceux qui n’ont rien à se reprocher lui lancent la première pierre !  Wow !  Replacés au cœur de ce que nous sommes chacun, la condamnation est moins facile. Non pas que nous sommes appelés à accepter les injustices ou autres situations de destruction de la vie !  Mais, le retournement doit être complet. Au lieu de condamner et de détruire, ne serait-il pas plus vrai de prendre la main et d’aider l’autre à se relever, retrouvant le chemin de la vérité, de la justice, de la communion et de la paix ?

Voilà !  Notre marche vers le matin ensoleillé de Pâques devient de plus en plus exigeante. Nous rendrons-nous au bout ? Seul non, mais avec les autres et l’Autre, j’en ai la certitude.

Bonne semaine !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v., responsable général