Joyeuses Pâques du Supérieur général

Chers Viateurs,
Frères et sœurs,

La fête de Pâques s’offre à nous personnellement et communautairement comme une occasion de reprendre vie, de renaître, de se remettre à espérer. Toute vie humaine s’épanouit sur la certitude qu’un lendemain meilleur est toujours à sa portée. Un mal n’est jamais fatal aussi longtemps qu’il est donné d’espérer un sursaut de la science et l’apparition d’une panacée, un médicament-miracle, qui endiguerait toutes les souffrances.

Le récit du matin de Pâques nous met en présence de disciples, femmes ou hommes, restés accrochés à leur Maître au-delà de l’affront du Vendredi-Saint. Malgré leur tristesse et leurs espoirs déçus, ils ont osé un dernier geste d’amour et de respect, celui d’aller visiter le tombeau. Et c’est là qu’ils apprirent de l’ange la nouvelle :
« Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit… » Mt 28, 5-6

En cette année du Jubilé, le pape François nous invite à « reconnaître l’espérance pour s’étonner de l’abondance de bien dans le monde ». Sachons voir autour de nous les avenues ouvertes au lieu des chemins sans issue.

Joyeuses Pâques !

À ceux qui, depuis leur maison de retraite, depuis leur lit d’hôpital ou depuis un centre de soins, continuent de porter notre monde et notre communauté dans leurs cœurs et leurs prières ;
Joyeuses Pâques !

À ceux qui sèment dans leurs foyers et leurs familles la joie de l’amour et de la fraternité ;
Joyeuses Pâques !

À ceux qui continuent de mettre tant d’énergie et de foi pour construire un monde plus juste et plus solidaire, un monde de liberté et de communion ;
Joyeuses Pâques !

À ceux qui savent accueillir et ouvrir les bras aux personnes désespérées et découragées ;
Joyeuses Pâques !

À ceux qui croient en une communauté qui témoigne du Christ ressuscité et vivant pour toujours !
Joyeuses Pâques !

À toute la communauté viatorienne !
Joyeuses Pâques !

Nestor Fils-Aimé,c.s.v.
Supérieur général

Un temps avec Éric Owona au Cameroun

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RENCONTRE DU CARÊME dans l’équipe SPV KONDENGUI à Yaoundé ce dimanche 6 avril 2025. Résolutions autour des 3 P du temps de carême ( Prière, partage, pénitence ). Prière, enseignement, louange, jeux, devinettes, partage et communion ont meublé la rencontre. Très grande a été la JOIE des jeunes spvistes de recevoir la chaleureuse visite de Eric Martial du SPV général. Son propos et les réponses aux questions des jeunes ont enrichi et conforté ces derniers dans la compréhension des objectifs du mouvement et l’organisation d’une rencontre . Merci pour cette marque de sollicitude du SPV général aux équipes du SPV Cameroun.

On se forme à la joie en action à Banfora

 

Une photo de famille après la formation sur le joie est aussi action. Nous avons pris l’engagement de planter des arbres et des fleurs sur le terrain de l’école pour redonner de la joie à la terre.
Chaque espévien décide de contribuer avec un plant d’arbre ou de fleurs que nous allons mettre en terre dans trois semaines.

Dimanche des Rameaux – Un roi au ras du sol

Dimanche des Rameaux – Un roi au ras du sol

Ce dimanche, nous entrons dans la semaine sainte, la semaine la plus importante des suivants-le-Christ, de celles et ceux qui ont fait de ce passage de la mort à la vie le sens premier de leur vie, le cœur à cœur avec un Dieu au ras du sol.

Regardons cette entrée triomphale dans Jérusalem (Luc 19,28 -40). Le Roi attendu, le sauveur d’Israël, entre sur le dos d’un âne. On a vu mieux dans l’histoire pour l’accueil d’un roi. Il faudrait revoir l’entrée triomphale des princes dans l’opéra Aïda pour voir le grand contraste. Où sont son armée, ses soldats, ses chevaux, ses chars ? Un âne, cet animal têtu au service de tâches souvent bien ingrates. Notre Dieu est acclamé par une foule en attente, en quête d’un sens à leur vie. Son premier message en cette semaine : l’humilité d’un âne !

Suivons les pas de Jésus en cette semaine en communion avec tous les déplacés de la terre, ils sont des millions en ces jours où l’iniquité semble triompher. Jésus a quitté sa Galilée, celle des petits, les aimés de Dieu. Il se rend à Jérusalem et il ébranlera les colonnes du temple des certitudes et des traditions encrassées en vue d’aller jusqu’au bout de l’annonce de sa Bonne Nouvelle. « Je suis venu pour qu’ils aient la vie (Jean 10,10) » et « aujourd’hui, le salut est annoncé aux pauvres (Luc 4) ».

Le Jeudi Saint, Jésus laisse ce mémorial de vie fraternelle et libre. Si vous voulez être comme moi, partagez le pain de la vie et le vin de la joie. Ainsi, mon corps vous est offert comme signe d’une alliance de communion amoureuse entre Dieu et les « partageant-le-pain » de la fraternité retrouvée et de la communion renforcée. Nous oublions trop souvent en ce jeudi que Jésus a aussi proposé de laver les pieds des autres, ce grand geste d’accueil dans la tradition des peuples sémitiques. Faisons de ce jeudi la fête du service et du partage du pain. Pour faire un avec le Christ, il nous faut partager le pain et c’est réuni de nouveau que nous serons un comme le Christ est un avec le Père.

Le Vendredi Saint, Jésus subit un procès injuste et une condamnation à mort hors de toutes les règles du respect de la dignité humaine. Jusqu’au bout, malgré tout, il offrira le pardon à ses bourreaux. Ce vendredi, prenons le temps de nommer toutes ces personnes et tous ces peuples qui vivent des vendredis sur la croix : déplacement forcé, traite humaine, pauvreté extrême, exploitation… mais aussi ces femmes et ces hommes de la solitude, du rejet, de la non-acceptation de leur différence. Déposons leurs noms au pied de la croix.

Le Samedi Saint est un moment de grand silence comme si Dieu s’était tu, comme si la mort avait gagné, comme si l’injustice devenait la norme. En ce jour, je nous invite à garder le silence en communion avec tous les bâillonnés de la terre par nos systèmes sociaux et politiques, avec tous les abandonnés le long de nos routes de l’abondance non partagée. Mais aussi, gardons le silence pour entendre le murmure de Dieu et le cri des exclus. Soyons attentifs ! L’aurore de Pâques est proche.

Et des femmes, les seules à être allé jusqu’au bout, se préparent déjà pour le matin de Pâques. Bonne semaine sainte ! Soyons ensemble des acteurs de vie heureuse malgré tout!

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.

Responsable général

5e dimanche du Carême – Il est toujours temps de faire du neuf.

5e dimanche du Carême – Il est toujours temps de faire du neuf.

La Parole de Dieu recèle de petits bijoux de vie, des bijoux qui appellent à un regard toujours neuf sur ce qui naît de beau et de merveilleux. Mais, avouons-le, la dernière semaine a de quoi nous décourager, voire nous amener à désespérer. Je ne mentionnerai que deux choses : la terreur que sèment des bandits à travers Haïti sans que personne ne lève un petit doigt pour venir en aide à ce peuple, spécialement aux femmes et aux enfants ; les actes incroyables de destruction du monstre à sept têtes de l’Apocalypse – le président américain et ses sbires – de tout ce qui faisait travailler ensemble des nations aux intérêts divers.

Oui, nous sommes atterrés. Et pourtant, une espérance est toujours à cultiver. Ésaïe nous dit : « Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d’autrefois. Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides. » (Is 43,16-21) Il ne nous appelle pas à oublier notre histoire, mais à faire autrement, à porter attention à tous les petits gestes simples que nous pouvons accomplir, des gestes qui sont des signes qu’un autre monde est possible, que la vie vaut la peine, que chaque humain est précieux. Devant la terreur, faisons de nos familles, de nos maisons, de nos communautés des lieux de douce joie, de reconnaissance de la dignité de chacun, d’ouverture aux personnes seules et désemparées.

Saint Paul, un véritable athlète (Ph 3,8-14) affirme avec sa fougue habituelle : « Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. » Prenons quelques instants cette semaine pour nous demander ce à quoi le Christ nous appelle.

Puis, ayons cette profonde assurance de la miséricorde infinie de Dieu, un Dieu qui n’écrase pas, mais veut que nous relevions la tête. « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » (Jn 8,1-11) Oui, relevons-nous ! N’entrons pas dans le jeu de la terreur ! Ne soyons pas des porteurs de destruction, de haine, de hargne et j’en passe. Soyons de ceux qui pointent du doigt les petits germes de tendresse, de paix et de vérité qui poussent autour de nous. Un appel à une fraternité authentique, sûr que Dieu ne nous abandonne pas.

Bonne semaine !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
Responsable général

4e dimanche du Carême – Réjouissons-nous ! Dieu ne nous oublie pas.

4e dimanche du Carême – Réjouissons-nous ! Dieu ne nous oublie pas.


Dans cette marche du Carême, il est de tradition de faire une petite pause. Réjouis-toi, lancent les chœurs de par le monde. Oui, il est possible de nous réjouir malgré tout ce qui écrase les uns, tue la vie des autres, obscurcit la lumière de la justice, de l’équité, de la paix. Une profonde espérance nous habite, Dieu ne lâche pas prise. Dieu est toujours là. Survolons les trois textes avant d’aller plus loin.

Josué nous montre que les marcheurs du désert n’ont plus besoin de la manne. Ils ont appris à cultiver la terre et ils « mangèrent cette année-là ce qu’ils récoltèrent sur la terre de Canaan. » Apprenons à cultiver nos terres pour y faire germer l’idéal de notre Dieu Créateur : des espaces porteurs de vie où tous pourront manger à leur faim les fruits de la communion fraternelle dans le partage, l’écoute, le respect de l’autre.

Paul affirme sa foi profonde : « Si quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. » Ce temps du Carême nous permet de refaire nos choix d’une vie centrée sur le Christ, Celui qui appelle à se lever debout et servir en toute simplicité. Osons ces premiers gestes et un nouveau monde sera là. Confiance ! Aucun système oppresseur n’est éternel ! On arrive à le transformer parfois à petite dose, parfois avec la force d’un vent de tempête.

Et Luc en rajoute dans ce beau texte de l’enfant prodigue. « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils, que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. » Et ils commencèrent à festoyer. » Avons-nous ce sens de l’accueil de l’autre, qui ne demande qu’à se retourner complètement, à se convertir à un évangile qui nous entraîne aux périphéries, là où attendent trop d’exclus de tous nos systèmes économiques, sociaux et mêmes ecclésiaux ? La miséricorde doit nous habiter. Avec elle, réjouissons-nous de tous les petits pas faits pour reprendre contact avec notre terre, avec les autres et avec Dieu. Oui, Dieu nous attend sur les routes des combats des femmes et des hommes de ce temps, un combat pour une tendresse manifestée permettant à chacun de développer tout son potentiel de vie heureuse. Un combat pour faire fleurir une réelle fraternité dans tous les champs de bataille qui nous éloignent de l’essentiel.

Oui, réjouissons-nous ! Fêtons ! Dansons ! Ainsi, nous serons signe d’un autre monde… dès aujourd’hui.

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général

Accueil des membres à Bouaké

En ce jour de la solennité de l’Annonciation, l’équipe des enfants de Saint-Viateur du groupe scolaire Saint-Viateur de Bouaké a procédé à l’accueil et à la remise de foulard à nos vaillants cpvistes marquant leur entrée au sein de notre famille.