Bonjour à toutes et tous !
Depuis le début du Carême, nous suivons la VOIE, celle de Jésus de Nazareth, marchant au milieu de son peuple, proposant un avenir heureux sous le signe des Béatitudes (Mt 5, 3-12) et de la défense des droits et libertés des « petits » de la terre (Mt 25,31-46), ces aimés de Dieu de tout temps. Ensemble, nous avons repris cet appel du prophète Michée (Mi 6,8) : « On t’a dit, ô homme, ô femme, ce qui est bien pour toi. Rien d’autre que de vivre la justice, d’aimer la fidélité et de marcher humblement avec ton Dieu ».
Nous entrons maintenant dans la grande semaine des « suivants le Christ », ces amoureux de la vie reçue en abondance et offerte en abondance. La semaine s’ouvre par le dimanche des Rameaux où Jésus entre en roi dans la ville, un roi sur le dos d’un âne, le Prince des petits, le Roi des humbles. Nous l’acclamons glorieusement. Mais serons-nous encore là lors de moments plus difficiles ?
Le reste de la semaine est marquée par deux moments forts. Celui du dernier repas nous redit que le coeur de notre foi est basé sur ce rassemblement autour de la table. Ce repas réaffirme que le service et la communion amoureuse sont des incontournables si nous voulons faire mémoire de Celui qui s’est donné corps et âme jusqu’au bout pour nous assurer de vivre debout dans la dignité des filles et fils de Dieu que nous sommes. Sa mort sur la croix, le lendemain, à la suite d’un semblant de procès, dit d’une manière éclatante la force de son engagement. Sommes-nous des acteurs de communion ? Sommes-nous de celles et ceux qui partagent le pain et le vin ? Sommes-nous au pied de ceux qui souffrent et meurent dans la non-reconnaissance ? Où sommes-nous aujourd’hui comme porteurs d’une parole qui libère la vie ?
Le Christ meurt et c’est le grand silence de Dieu comme si nous étions appelés à retrouver son « fin silence » au coeur de ce que nous sommes. Mais déjà, au milieu de la nuit, les cris de joie résonnent. Exulte de joie ! Voici la longue marche vers la liberté. La lumière du Christ éclaire la route. Le Vivant est bien vivant. Il a été relevé par son Père. Je nous souhaite à tous-toutes des moments de joie profonde, de confiance en l’avenir, de résurrection. Oui la vie est plus forte que tout malgré tout ce qui nous assaille, nous étouffe et nous détruit. Marchons ! La lumière nous attend.
Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
responsable général
Service de Préparation à la Vie (SPV)