Revenez à moi de tout votre cœur… car le Seigneur est tendre et miséricordieux… (Joël 2,12)
Ce mercredi 2 mars, nous entrons en Carême selon l’expression consacrée. Cette année, nous sommes tout particulièrement invités à renaître autrement. Mais qu’est-ce à dire pour nous, femmes et hommes, vivant les contrecoups de la pandémie mondiale et espérant enfin la levée des mesures sanitaires, du moins les plus contraignantes ?
Renaître autrement ! Oser la vie ! Rayonner de joie ! Proposer la fraternité !
Oui, nous sommes appelés à revenir au Seigneur, père de tendresse, fils de miséricorde et esprit toujours créateur. Mais revenir au Seigneur n’est pas nous enfermer dans notre petit monde bien douillet en relation avec notre Dieu, même si prendre du temps avec son Seigneur n’est pas une mauvaise chose, bien entendu. C’est retrouver les chemins du partage dans la justice, c’est cultiver tout ce qui entraîne une communion joyeuse, c’est susciter des espaces de paix pour percevoir le fin souffle de Dieu.
Renaître autrement, c’est faire de notre jeûne une occasion de partage et de solidarité, tout spécialement avec les appauvris de notre coin de pays et du monde entier. Ayons ici une pensée toute spéciale pour nos sœurs et frères Ukrainiens. Renaître autrement, c’est prendre la route du désert, pour mieux nous retrouver au cœur de ce que nous sommes, mais aussi créer des oasis de fraternité dans notre monde où trop de personnes sont laissées à elles-mêmes. Renaître autrement, c’est oser une prière qui appelle à nous lever pour réclamer plus de dignité pour toutes ces personnes déplacées, exploitées… Renaître autrement, c’est beaucoup plus que faire l’aumône, c’est oser questionner nos sociétés qui engendrent la misère et l’exclusion.
Oui, avec le Christ, entrons en Carême ! Proposons des voies de liberté et des avenues larges d’accueil de tous ! Osons croire en demain ! Marchons, simplement marchons, confiants que la vie est toujours au rendez-vous de la vie !
Jean-Marc St-Jacques, c.s.v., responsable général