Dimanche des Rameaux
Les textes de ce dimanche ouvrent une semaine centrale pour les chrétien.nes. Nous sommes à quelques heures des alléluias de Pâques. Mais avant, nous devrons passer par toutes les émotions. En ce dimanche, la foule est joyeuse. Hosanna, Hosanna. Tous chantent : le Sauveur est là. Oui, mais… peu de temps après, tout changera.
Prenons vraiment du temps tous les jours de la semaine pour nous plonger dans ce mystère de mort et de vie, dans cet instant où tout l’univers basculera. Avec Jésus, l’humble de Nazareth, le fidèle à son Père, l’amoureux de la vie, nous traverserons la mort en Vivants. Quelle belle réalité ! Rien n’est impossible à Dieu quand il se reconnaît dans ce que nous sommes.
Fêtons donc ce dimanche en sachant que la trahison sera au rendez-vous. Et combien de fois n’avons-nous pas trahi le projet de Dieu par nos compromissions et nos silences devant tout ce qui tue la vie, la terre et les humains ? Ayons donc une attitude humble, celle de la personne qui demande pardon et qui redit sa volonté de vivre debout.
Puis, jeudi soir, dans ce sublime moment de la fête du service, Jésus nous invite à faire mémoire de la communion fraternelle, lieu fondamental du partage, jusqu’au don de son corps et de son sang. Grand rappel de la forte interpellation d’aller au bout de nous-mêmes pour servir la vie et la faire grandir, surtout celle des exclus de nos systèmes économiques, sociaux et religieux. Fête du sacerdoce, fête du service… mais surtout fête de la communion affirmée dans le partage de notre essentiel.
Le vendredi, nous ferons mémoire de l’abandon de Jésus sur la croix, impression que tout s’arrête. Même Jésus crie à son Père : pourquoi m’as-tu abandonné ? Même Dieu semble avoir tourné son regard ailleurs, laissant son propre Fils mourir seul sur une croix. Mais, la lueur de Pâques n’est pas loin. Soyons donc en communion en cette journée avec tous les abandonnés de notre monde, tous les sacrifiés sur les croix de l’injustice, du non-partage des richesses, de la haine, des déplacés climatiques et tant d’autres encore.
Entrons dans le silence du samedi saint. Il n’y a plus rien à dire. Le projet du fils de Dieu semble mort. Tous ses amis sont en désarroi. Seules quelques femmes continuent de croire que la vie sera au rendez-vous de la vie.
Bonne semaine ! On se retrouve à Pâques.
Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
Responsable général
Pour ensemble remonter
Le mardi 28 mars, l’équipe de jeunes du Carrefour Foi et Spiritualité s’est rencontrée autour d’une démarche de réflexion sur le pardon et la fête de Pâques. La réflexion s’est faite à partir d’une chanson : Je serai là (Corneille et Joshua Moreno – film la guerre des tuques).
Tomber pour ensemble remonter, c’est ça l’amitié. À deux, c’est plus facile.
Après un partage, chacun a été invité à vivre une expérience de pardon en inscrivant sur un ruban blanc ce qu’il voulait pardonner ou se faire pardonner. Le tout s’est terminé par le choix de la lumière. Pâques, c’est la fête de celles et ceux qui vivent debout, qui se relèvent.
La CPV en récollection
L’équipe CPV (Communauté de Préparation à la Vie) de la paroisse Notre-Dame de l’Incarnation d’Abidjan Rivera-Palmeraie a tenu une journée de récollection en ce temps du Carême à la communauté du scolasticat des Clercs de Saint-Viateur. Merci à vous pour ce temps de recueillement, écrit Éric Kassi, c.s.v., responsable national
5e dimanche du Carême – Choisis la vie !
5e dimanche du Carême – Choisis la vie !
Les textes de la Parole de cette semaine nous lancent un appel pressant à croire que la vie est plus forte que la mort. Ézékiel (37,12-14) fait parler Dieu dans un vibrant rappel : « Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous donnerai le repos sur terre. » Quand nous regardons nos propres vies et la situation de tant de peuples, où est donc ce repos promis ? Tel demeure notre défi de tous les instants : choisir la vie, y croire profondément, s’y engager résolument.
Quant à l’évangéliste Jean, il nous entraîne dans son réseau d’amis. Lazare est malade, ses sœurs appellent au secours Jésus, son ami. Mais voilà, celui-ci ne semble pas pressé de s’y rendre comme s’il fallait nous rappeler que nous avions quelque chose à faire dans cette histoire. Et puis, il se rend à Béthanie. Lazare est déjà dans son tombeau depuis quatre jours. Un bel échange s’en suit entre Marthe, Marie et Jésus sur la vie, le sens de celle-ci et la résurrection. Jésus n’est pas insensible, il perçoit bien la douleur des uns et des autres. En lien avec son Père, il choisit la vie. Lazare se relève. Il est maintenant debout. Et nous, dans ce récit, serions-nous les amis autour qui regardent et pleurent ? Serions-nous des disciples qui disent à Jésus de ne pas se rapprocher de Jérusalem, sa vie étant menacée ? Serions-nous avec Marthe et Marie pour questionner Jésus, voire lui reprocher son absence ? Où serions-nous ?
Il nous est si facile d’affirmer que nous croyons en la vie. Ici, Jésus a considéré que Lazare « valait la peine » de revivre, il était un homme bon. Et nous, permettons-nous aux autres de revivre ou les enfermons-nous dans nos bandelettes de la jalousie, de l’injustice, de l’exclusion ? Quels gestes concrets posons-nous pour permettre à des personnes, jeunes et adultes, de sortir de leur tombeau de la pauvreté, du rejet et de la non-reconnaissance de leur capacité de contribuer à un monde différent ? Quelles attitudes reverrons-nous pour permettre à notre terre, cette maison commune, de respirer, de s’épanouir, de donner des fruits de bonté, de tendresse, de joie ?
Oui, choisissons la vie dans des gestes les plus ordinaires, sources d’une vie extraordinaire. Oui, travaillons en toute simplicité pour que la vie grandisse. Et au bout de la route, souhaitons que notre Dieu nous dise en toute miséricorde : oui, tu en vaux la peine, lève-toi et viens auprès de moi ! C’est notre foi, c’est notre espérance, c’est notre certitude amoureuse.
Bonne marche !
Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.,
Responsable général
P.S. Merci de votre communion et de vos prières, le P. Jean-Yves Médidor, c.s.v., a été libéré des mains de ses ravisseurs, un des gangs armés qui sévissent sans impunité en Haïti.
Bon Ramadan à nos sœurs et frères musulmans ! Ce temps important est commencé depuis le 20 mars. Souhaitons que nous nous retrouvions à la recherche de la volonté de notre Dieu qui appelle à la paix, à la communion et au respect de la vie !
La nature pleine de sens
L’équipe SPV-SAHYA VAHATRA du Madagascar a tenu une activité de prise de contact avec la nature le 19 mars dernier. Une manière de développer nos sens : voir, toucher, sentir, entendre et goûter.
4e dimanche du Carême – Un instant de lumière
4e dimanche du Carême – Un instant de lumière
Le texte proposé ce dimanche est fascinant (Jean 9,1-41). On voit Jésus redonner la vue à un aveugle. Et là, c’est le grand tourbillon des incrédules, complotistes, tenants du pouvoir qui commence. Était-il vraiment aveugle ? Qui a fait cela ? Est-ce possible ? En nos mots d’aujourd’hui, nous dirions que tout cela était organisé, que c’est une fumisterie ou encore un complot d’une Église en manque d’exploit pour attirer du monde. N’est-ce pas notre attitude devant tout ce qui se passe et que nous n’arrivons pas toujours à comprendre ? Attention, je ne dis pas d’être bêtement crédule devant tout ce qui arrive. Mais peu importe comment ce retour à la vue est arrivé, l’essentiel n’aurait-il pas été de fêter avec celui qui a réappris à voir le monde et à l’apprécier autrement ?
Ce dimanche, Jésus rappelle qu’il est la lumière du monde. Mais à quoi sommes-nous appelés concrètement ? Paul (Éphésiens 5,8-14) le dit simplement et clairement : « Conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité. »
Retrouver la vue aujourd’hui, ne serait-il pas de voir au travers de la haine et des injustices, tout ce qui est bonté, tendresse, respect ?
Retrouver la vue aujourd’hui, ne serait-il pas de soutenir celles et ceux qui portent de petites lumières là où elles se trouvent par leurs délicates attentions, leur présence fidèle, mais aussi leurs engagements pour la défense de la dignité de tous et toutes ?
Retrouver la vue aujourd’hui, ne serait-il pas aussi de prendre le temps pour mieux comprendre les mécanismes qui entraînent l’appauvrissement et l’exclusion de tant de personnes de nos systèmes sociaux, économiques et, bien malheureusement, ecclésiaux ?
Oui, nous sommes appelés à porter la lumière de la vie. À la manière du Christ, osons allumer des feux de transformation, des chandelles de présence, des cierges de la vie amoureuse.
Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général
P.S. Je vous demande de porter dans la prière mes confrères d’Haïti. Depuis, le 11 mars, le P. Jean-Yves Médidor, c.s.v., a été enlevé par un des gangs armés qui contrôlent Port-au-Prince. Au moment de vous écrire, la situation évolue très lentement. Grande communion !
3e dimanche du Carême – Si tu savais…
3e dimanche du Carême – Si tu savais…
Les lectures de ce dimanche nous plongent dans une belle aventure teintée des tensions culturelles entre des peuples. Le Nazaréen demande de l’eau à la Samaritaine. Deux régions de la Palestine regardées de haut par les purs de Jérusalem. Deux personnes sensibles au rejet, donc peut-être un peu plus ouvertes à entrer en dialogue pour se comprendre. Et nous entrons dans un beau dialogue. Donne-moi de l’eau ! Oui, mais tu sais qu’un Juif ne peut me parler à moi, femme et Samaritaine. Tu n’as pas de seau. Puise ! Si tu savais le don de Dieu… Donne-moi à boire !
Si tu savais…
Si tu savais qu’aider la vie à grandir te permet d’apprécier et de goûter à la beauté du monde.
Si tu savais que lutter pour la justice crée des solidarités qui nous entraînent sur les routes d’une justice célébrée dans la joie et la fierté.
Si tu savais que prendre du temps avec la personne exclue te fait découvrir la grandeur de la rencontre en toute simplicité et vérité.
Si tu savais qu’accueillir un étranger, ces déplacés de la vie volontairement ou non, t’amène à mieux te connaître et à accueillir le différent qui te fera grandir en toute originalité.
Si tu savais qu’inviter à ta table l’autre, les autres, t’ouvre à une vie de partage, de communion, de fête, lieu d’expression d’une vie plus axée sur l’essentiel.
Si tu savais le don de Dieu, tu oserais laisser de la place au cœur de ce que tu es à l’Autre, créateur de vie, libérateur de ta liberté, inspirateur de ton audace.
Oui, si tu savais que c’est là que ton Dieu se manifeste, dans cette femme que tu reçois au puits de tes rencontres, dans cet étranger à qui tu demandes de l’eau, dans ces personnes qui marchent dans l’ordinaire d’un quotidien parfois bien banal, irais-tu au rendez-vous ?
Alors, allons au puits ! Il y a peut-être une Samaritaine qui nous attend. Et qui lui parlera du don de Dieu pour nous encore aujourd’hui.
Bon dimanche !
Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général
Suis-je prêt à quitter la montagne ?
2e dimanche du Carême – Suis-je prêt à quitter la montagne ?
La Parole de Dieu est pleine de vie. Elle est un appel constant à quitter nos sécurités pour nous aventurer sur des chemins parfois bien sinueux, d’autres fois des routes peu rassurantes. Ce dimanche, nous allons à la montagne avec Pierre, Jean, Jacques. Un pique-nique avec Jésus sur la montagne ! Combien de fois ne sommes-nous pas allés sur une colline ou une montagne pour vivre un peu de répit, voir le monde de là-haut, prendre du bon temps ensemble ?
Et voilà que cet instant de fraternité, ce doux moment de communion amoureuse, devient éclat éblouissant de vie ! Jésus laisse passer la lumière de vie heureuse, celle de son Père qui est amour, un amour partagé sans limite, un amour donné en toute miséricorde. Que font Pierre, Jean, Jacques ? Dressons trois tentes ! Nous sommes tellement bien ensemble. Préservons cette intimité ! Dieu se manifeste en reconnaissant Jésus comme son fils, les disciples ont peur, Jésus les rassure. Une telle expérience ne ressemble-t-elle pas à bien des instants de notre vie ?
Mais le plus beau, c’est ce petit bout de phrase anodin. « Descendons de la montagne ! » Eh oui, nous sommes invités à quitter nos montagnes sécures pour aller sur le terrain de nos sœurs et frères en recherche de dignité, de reconnaissance, de tendresse. Nous sommes appelés à aller là où la vie se bat pour sa survie, là où tant de personnes attendent une main aidante, un regard vrai, une oreille attentive…
Suis-je prêt à quitter la sécurité de la montagne pour aller servir la vie ailleurs ?
Suis-je prêt à aller vers les autres en porteurs de lumière, une lumière de miséricorde, de paix et de communion ?
Suis-je prêt à m’insérer au cœur du monde pour contribuer à un monde davantage à la couleur de cet idéal de vie heureuse que nous portons ?
Suis-je prêt à faire comme Abraham qui a répondu à l’appel de son Dieu : Va, quitte ton pays. Va vers le pays que je montrerai ? Quel est ce pays aujourd’hui pour nous où nous sommes attendus ?
Allons ! Osons quitter nos certitudes ! Transfigurons le monde !
Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général SPV
Une soirée sur l’environnement
Le mercredi soir 1er mars, une trentaine de personnes, dont 25 jeunes de 15 à 25 ans, se sont retrouvés au Carrefour Foi et Spiritualité à Montréal pour un temps de réflexion sur l’environnement et l’avenir de la planète. Des jeunes provenaient du Carrefour, du SPV, de la Maison des Jeunes, du Centre musulman canadien. Ce fut un bon moment d’échange en toute fraternité. Malgré les différences des religions (ici catholiques et musulmans), tous ont reconnu que l’engagement pour la planète était un facteur d’unité.
Le responsable général Jean-Marc (derrière la caméra) a animé une partie de la soirée.
30 ans du SPV de Chantal, Haïti
Un joyeux anniversaire bien mérité au SPV de Chantal, en Haïti. Il y a 30 ans, S. Lise Tremblay, MIC, semait la petite graine du SPV en terre haïtienne. « 30 bougies 🕯 viennent juste d’allumer. Soyez confiants et solidaires entre vous, entre tous. Tissons davantage des liens d’amitié et inventons des chemins de paix et de fraternité. Que Dieu vous guide et vous accompagne. Bonne fête très très chers jubilaires. », écrivait P. Jean-Paul St-Germain, c.s.v., responsable du SPV en Haïti.