Notre marche avec Jésus de Nazareth sur les routes de Palestine tire à sa fin. Nous sommes aux portes de Jérusalem. La foule est là. Elle attend son Messie. Toute notre histoire chrétienne va se jouer dans les quelques jours qui sont là devant nous. Plongeons dans la Parole, laissons-nous interpeller par un mot, une image, une attitude… La vie est au rendez-vous de la vie.
La vie éclate de joie en ce dimanche où le peuple acclame Jésus entrant en toute simplicité dans la ville. Rameaux, cris de joie, clameur d’espérance. Hosanna! Enfin notre libérateur est là.
La vie se manifeste dans le service signifié et le partage du pain. Mon Père n’est pas le père de puissance et de gloire que vous attendez. Il est le Père qui s’agenouille devant les siens pour rafraîchir leurs pieds fatigués par de trop longues marches en recherche de vérité et de tendresse. Il est le Père qui se donne à manger dans l’ordinaire de la vie : un peu de pain, un peu de vin. Il est ce Père qui se fera reconnaître dans la fraction du pain. Je vous donne mon corps pour que vous fassiez communion, une communion amoureuse, une communion pleine de reconnaissance pour ce que nous sommes, une communion qui nous redit que nous sommes de la famille de Dieu, des fils et des filles du Père quand nous nous mettons à table ensemble pour faire advenir le règne de paix et de justice, de tendresse et de simplicité voulu par le Père.
La vie est présente dans l’angoisse du Jardin des Oliviers, dans les accusations gratuites et le faux procès, dans la condamnation injuste du Vendredi Saint, menant au pire supplice, celui de la mort et la mort sur une croix. Seules quelques femmes et le disciple aimé sont au pied de la croix. La mère nous redit que son amour va jusqu’au bout de tout. Il porte sur lui la condamnation à la misère, à la haine et à l’injustice de trop de femmes et d’hommes. Les clous plantés dans ses mains sont ceux des appauvris, des affamés, des exploités, des rejetés… Contemplons ces clous! Ils portent en eux la vie de demain.
La vie est là dans le silence du samedi saint. Plus rien ne se passe. Nous sommes un jour de sabbat. Silence. Silence de Dieu aussi comme nous en avons trop souvent l’impression. Mais… ce silence est celui de la création qui germe…
La vie éclate de joie au matin de Pâques. Relevons la tête! Le Fils n’est plus là, par terre, écrasé. Il est debout. Nous sommes debout. Nous sommes appelés à vivre debout, en ressuscités, en porteurs de vie, en rayons de douce lumière, en femmes et hommes qui se reconnaissent dans la confrérie des « suivants le Christ », des femmes et des hommes de communion, de partage, de joie et de vie toujours nouvelle.
Bonne marche en cette semaine Sainte! Joyeuses Pâques!
Communion et tendresse!
Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
responsable général