Un appel pour les personnes migrantes détenues

Le SPV a participé à cet appel d’Amnistie internationale et de Human Rights Watch.

Monsieur le Premier Ministre,

La façon dont le Canada traite les personnes migrantes détenues est très inquiétante. Bien qu’il se targue d’être un pays multiculturel et une terre d’accueil pour les personnes réfugiées, le Canada place chaque année en détention des milliers de personnes en quête de sécurité ou d’une vie meilleure, souvent dans les conditions d’enfermement les plus restrictives du pays et sans date de libération définie. Bien qu’elles n’aient été condamnées à aucune peine, les personnes migrantes en détention sont menottées, enchaînées, fouillées et enfermées dans des espaces réduits soumis à une routine stricte et sous surveillance constante, avec un accès très limité au monde extérieur. Malgré ses importants pouvoirs de police, l’Agence des services frontaliers du Canada reste le seul organisme de sécurité majeur du pays à ne pas être soumis à une surveillance indépendante civile.

J’ai appris que le Québec avait conclu un contrat avec le gouvernement fédéral permettant la détention de personnes migrantes dans les prisons provinciales, y compris dans des établissements à sécurité maximale. Par la présente, je prie votre gouvernement d’annuler son contrat avec les autorités fédérales et de devenir ainsi la première province à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l’utilisation des prisons provinciales pour incarcérer des personnes migrantes au Canada.

Dans un rapport publié récemment, Human Rights Watch et Amnistie internationale ont révélé que les personnes migrantes détenues au Canada subissaient des violations graves de leurs droits humains. Un ancien migrant détenu a déclaré : « Je ne me sentais pas comme un être humain dans cette prison : je me sentais comme un chien. » 

Des études ont démontré que des épisodes de détention, même de courte durée, pouvaient avoir des répercussions désastreuses sur la santé mentale des personnes en quête d’asile. Pour beaucoup de personnes détenues, le fait de ne pas savoir combien de temps elles vont rester en détention est source de traumatisme et d’angoisse, et provoque un sentiment d’impuissance. La détention peut exacerber des handicaps psychosociaux existants et en déclenche souvent de nouveaux, tels que la dépression, l’anxiété et le stress post-traumatique. Plusieurs mois, voire des années, après leur libération, de nombreuses personnes migrantes ayant été incarcérées continuent de ressentir les conséquences des handicaps psychosociaux développés pendant leur détention. La détention liée à l’immigration a aussi des conséquences à long terme qui vont bien au-delà des personnes concernées et se répercutent sur leurs enfants, leurs proches et leur communauté.

Avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19 au début de 2020, les autorités en charge de l’immigration ont libéré un grand nombre de personnes migrantes détenues dans différentes régions du Canada. C’est la preuve flagrante qu’il existe d’autres solutions viables que celle consistant à priver des gens de leur liberté pour une durée indéterminée. Au lieu de reprendre ses habitudes une fois la pandémie passée, le Canada devrait saisir cette occasion pour remanier complètement son système d’immigration et de protection des réfugié·e·s afin de donner la priorité à la santé mentale et aux droits humains.

Le système canadien de détention liée à l’immigration et ses pratiques abusives contrastent vivement avec le multiculturalisme et les valeurs d’égalité et de justice dont le Canada se targue. En permettant au gouvernement fédéral d’incarcérer des personnes migrantes dans les prisons provinciales, les autorités provinciales participent à ces abus. Je prie votre gouvernement d’annuler son contrat avec le gouvernement fédéral.

Il est temps pour le Canada de faire un réel accueil aux personnes en quête de sécurité ou d’une vie meilleure. Tout être humain mérite d’être traité avec humanité et compassion.

Pour y participer :  https://foi-spiritualite.us7.list-manage.com/track/click?u=a9d9a64cb9ff19f32f9f281df&id=4431bcd728&e=90b3843327

Respect des droits des locataires des résidences privées pour aînés

Le SPV a signé cette pétition adressée à l’Assemblée nationale du Québec.


CONSIDÉRANT QUE les conversions en logements sans services et les fermetures de résidences privées pour aînés (RPA) réduisent les possibilités déjà limitées de milliers de personnes aînées vulnérables de se loger et d’avoir accès à des services adaptés à leurs besoins;

CONSIDÉRANT la gravité des conséquences d’une éviction sur la vie des personnes aînées;

CONSIDÉRANT QUE le Code civil du Québec n’offre aucune protection aux personnes aînées habitant dans une RPA en cas de changement d’affectation du bâtiment;

CONSIDÉRANT QUE la pandémie a mis en lumière, comme jamais auparavant, les conséquences des conditions de logement sur la santé et le bien-être des personnes aînées, et que le gouvernement a la capacité d’agir à la source du problème, ainsi que pour résoudre des situations spécifiques;

Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec d’assurer le respect des droits des locataires des RPA contre les hausses abusives de loyer, l’éviction ou les pertes de services, notamment suite à un changement de propriétaire:

En instaurant des obligations liées à la certification des RPA, notamment pour maintenir le statut, les services offerts et réguler les coûts des loyers;
En facilitant l’appropriation et la gestion communautaire ou publique de toute RPA à risque de fermeture ou en défaut face à ses obligations;
En modifiant les articles 1955 et 1959 du Code civil du Québec, afin d’assurer la protection des droits des locataires et interdire le changement d’affectation d’un immeuble à logement, à plus forte raison dans le cas d’une RPA.

Si vous souhaitez la signer :  https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9491/

Un temps pour renaître… autrement!

Revenez à moi de tout votre cœur… car le Seigneur est tendre et miséricordieux… (Joël 2,12)

Ce mercredi 2 mars, nous entrons en Carême selon l’expression consacrée.  Cette année, nous sommes tout particulièrement invités à renaître autrement.  Mais qu’est-ce à dire pour nous, femmes et hommes, vivant les contrecoups de la pandémie mondiale et espérant enfin la levée des mesures sanitaires, du moins les plus contraignantes ?

Renaître autrement !  Oser la vie ! Rayonner de joie ! Proposer la fraternité !

Oui, nous sommes appelés à revenir au Seigneur, père de tendresse, fils de miséricorde et esprit toujours créateur. Mais revenir au Seigneur n’est pas nous enfermer dans notre petit monde bien douillet en relation avec notre Dieu, même si prendre du temps avec son Seigneur n’est pas une mauvaise chose, bien entendu.  C’est retrouver les chemins du partage dans la justice, c’est cultiver tout ce qui entraîne une communion joyeuse, c’est susciter des espaces de paix pour percevoir le fin souffle de Dieu.

Renaître autrement, c’est faire de notre jeûne une occasion de partage et de solidarité, tout spécialement avec les appauvris de notre coin de pays et du monde entier. Ayons ici une pensée toute spéciale pour nos sœurs et frères Ukrainiens.  Renaître autrement, c’est prendre la route du désert, pour mieux nous retrouver au cœur de ce que nous sommes,  mais aussi créer des oasis de fraternité dans notre monde où trop de personnes sont laissées à elles-mêmes.  Renaître autrement, c’est oser une prière qui appelle à nous lever pour réclamer plus de dignité pour toutes ces personnes déplacées, exploitées…  Renaître autrement, c’est beaucoup plus que faire l’aumône, c’est oser questionner nos sociétés qui engendrent la misère et l’exclusion.

Oui, avec le Christ, entrons en Carême ! Proposons des voies de liberté et des avenues larges d’accueil de tous !  Osons croire en demain !  Marchons, simplement marchons, confiants que la vie est toujours au rendez-vous de la vie !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v., responsable général

 

Une loi sur la diligence raisonnable en matière de droits humains et d’environnement

Le SPV a signé cette pétition.

Attendu que,

  • des entreprises basées au Canada contribuent aux atteintes aux droits humains et à la perpétration de dommages environnementaux partout dans le monde;
  • les personnes qui protestent contre ces atteintes et défendent leurs droits sont souvent harcelées, attaquées ou tuées. Les peuples autochtones, les femmes et les groupes marginalisés sont particulièrement menacés ; et
  • le Canada encourage mais n’exige pas des entreprises qu’elles préviennent de tels préjudices dans leurs opérations et chaînes d’approvisionnement mondiales.

Nous soussigné-e-s, citoyen-ne-s et résident-e-s du Canada, demandons à la Chambre des communes d’adopter une loi sur la diligence raisonnable en matière de droits humains et d’environnement qui :

  • exigerait que les entreprises préviennent les impacts négatifs sur les droits humains et l’environnement tout au long de leurs opérations et chaînes d’approvisionnement mondiales;
  • exigerait que les entreprises fassent preuve de diligence raisonnable, y compris en évaluant soigneusement la manière dont elles pourraient contribuer à des atteintes aux droits humains ou à l’environnement à l’étranger et en garantissant l’accès à des voies de recours en cas de préjudice ;
  • entraînerait des conséquences significatives pour les entreprises qui omettent de faire preuve de diligence raisonnable adéquate et d’en faire rapport; et
  • établirait un droit statutaire pour les personnes lésées de demander justice devant les tribunaux canadiens.

Cette pétition se retrouve sur le site de Développement et Paix : https://www.devp.org/fr/

La pisciculture en action

 

Le SPV du Madagascar est heureux de poursuivre son action grâce aux revenus dégagés par le projet de la pisciculture d’Antananarivo. Merci aux donateurs qui soutiennent ce projet par des dons à Solidarité SPV. Le responsable régional, Landimanana Rabenantoandro, est heureux de nous présenter un poisson de sa récolte.

Souscription-tirage

De gauche à droite : Marianne Pétraki, Antoine Pétraki, président général, et France Lepage, agente de pastorale de la paroisse.

Un grand merci !

Nous avons tenu un sprint final de vente de billets les 19 et 20 février à la paroisse Ste-Béatrice de Laval.  Nous avons réussi à vendre tous les billets. Grand merci à tous et à toutes !  Ce fut tout un effort en cette année de pandémie.

La liste des gagnants est sous l’onglet : financement – souscription.

La vie continue au SPV du centre de Montréal

Martin Fontaine, co-responsable de l’équipe GAMA de la paroisse St-Esprit, arrondissement Rosemont-La Petite Patrie de Montréal, nous donne quelques nouvelles de l’équipe. 
  • La dernière rencontre portait sur le thème « Offrons-nous le don de la proximité ». Nous avons mis l’accent sur la question de la page 18 du programme : « Est-ce que je veux inclure dans mon réseau les personnes exclues ? » et « Comment pouvons-nous nous rendre présents et à l’écoute de celles et ceux qui ne nous attirent pas, nous rebutent… ? » Deux membres de GAMA ont donné un magnifique témoignage du plaisir qu’ils et elles ont eu à jouer et rire avec des personnes qui étaient rejetées à l’école.
  • Nous entrons maintenant dans la préparation au sacrement du pardon avec un examen de conscience lié à tous les thèmes du SPV que nous avons vu : est-ce que je suis là pour les autres ou je préfère aller dans le monde virtuel (en lien avec le thème de « Goûtons la saveur du réel »); est-ce que je m’engage avec joie et avec les autres pour construire mes rêves avec mes amiEs, ma famille, l’école… ou je préfère me centrer sur mes émotions négatives ; est-ce que ça m’arrive d’abandonner (en lien avec « Construisons nos rêves ensemble ») et la question des personnes qu’on juge, rejette, exclus (avec le thème de la Proximité).
  • Ensuite, nous allons à la messe du Mercredi des Cendres puisque toute la paroisse embarque dans la carême de partage de Développement et Paix. On propose aux jeunes de prendre une canette pour amasser des sous. Mais ceux et celles qui préfèrent, on leur parle de la pétition de D&P qui demande au Canada de légiférer contre les méfaits de nos compagnies à l’étranger qu’ils peuvent promouvoir autour d’elles et eux. »

Les mots qui tuent ! Les mots qui font vivre !

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Le jeudi 17 février, une quinzaine de jeunes de 15 à 25 ans se sont retrouvés pour une rencontre sur les mots, ceux qui tuent, ceux qui font vivre…  Animée par Sylvie Courtemanche, Carrefour Foi et Spiritualité, et Jean-Marc St-Jacques, SPV, cette rencontre a permis de réfléchir sur la violence des mots qui écrasent les autres, les dénigrent, les excluent. 
Mais ce fut aussi un temps où les mots donnent un sens à la vie, permettent d’encourager, de soutenir…  Tous des mots qui, selon l’évangéliste Jean, nous permettent de nous aimer, d’aimer les autres, d’aimer la vie.  

À écouter pour bien saisir la portée des mots : LES MOTS de Samian, rappeur de la première Nation Abitibiwinni. 

Solidarité avec les déplacés

Voici  un extrait d’un courriel du F. Jean-Baptiste Yabé, c.s.v., responsable d’une région SPV au Burkina Faso.

« Concernant les nouvelles des équipes des régions Ouest, à Banfora, le Frère Grégoire Ayena, c.s.v.,  mène régulièrement des rencontres et à Bobo également M. PALE fait de son mieux malgré son programme surchargé cette année. En janvier, j’ai créé une nouvelle équipe des étudiants. Cette équipe que je viens de mettre en place consistera à aider ces jeunes dans leur démarche future. En un rien de temps, les membres du bureau de cette équipe ont pu dégager leur projet personnel et un projet de solidarité aux enfants déplacés internes dans la région centre. Je compte vraiment dynamiser cette équipe même si le temps me fait défaut. Je compte également avec le curé de la paroisse Sainte-Monique de Sandogo-Boassa créer une équipe sur ladite paroisse. Cette équipe prendra ses bases sur l’encyclique du Pape François ‘’Laudato si’’ où ils seront chargés de l’écologie sur la paroisse. Mais pour le moment le projet de création n’est pas encore tout à fait clair. »

Le SPV du Burkina Faso

Au Burkina, notre président national est le Frère Clément OUEDRAOGO, csv. Le SPV compte deux régions : la région du CENTRE, du NORD et du SAHEL et la région de l’OUEST, du SUD-OUEST et du SUD avec pour responsable le frère Jean Baptiste YABE, c.s.v. Bientôt une troisième région, la région du CENTRE-EST et de l’EST sera créée. Il est à noter que le SPV a commencé au Burkina Faso depuis l’an 2000, avec une première équipe d’étudiants à l’initiative du Père Jean Marc Provost, c.s.v. Cette initiative sera suivie de celle du Père Lindbergh MONDESIR, c.s.v., avec la création d’une équipe au Groupe Scolaire Saint-Viateur de Ouagadougou. Le SPV cherche à s’enraciner en terre Burkinabé. Cette année, le SPV Burkina Faso vit suivant le thème: Tous ensemble… Pour une fraternité sans frontière ! Nous sommes aujourd’hui autour de 500 SPV de tout âge. Le gros défi est la disponibilité de quelques aînés à pouvoir accompagner les plus jeunes, leur apprendre à animer des groupes. Les jeunes sont motivés, car le SPV les amène à faire des rencontres avec les autres, à mutualiser les forces pour des défis communs, à s’organiser et à travailler ensemble. L’autre défi est la formation à l’esprit et aux idéaux du SPV des plus jeunes.

À Ougadougou, on retrouve (le chiffre entre parenthèse est le nombre de membres) :

  • Au Groupe Scolaire St-Viateur : Anges de la Paix (123), Les Jeunes debout (176), Artisans de Paix (80), L’Union fait la force (25) ;
  • À l’école Gabriel-Tabourin : Fraternité vraie (45), Fleuron d’amour (25) ;
  • À Ste-Marie-Eugénie : La paix n’est pas un mot (23) ;
  • À Henri de Hosso/Gourcy : Les vivants (17) ;
  • deux autres équipes : Flamme vivante (26), Jeunes Vaillants (19).

À Bobo-Dioulasso : 80 membres dans les équipes.

À Banfora : 50 membres dans les équipes.

À Bagré : 20 membres.

Merci aux animateurs et animatrices de toutes ces équipes : Clément Ouédraogo, c.s.v., Sœur Patricia, Carine Deboué, Amandine Yonli, Jean-Baptiste Yabé, c.s.v., Robert Palé, Ayéna Grégoire, c.s.v., Michel Da, c.s.v., Pierre Claver Poda, c.s.v.