LES ÉVÊQUES CATHOLIQUES DU QUÉBEC APPELLENT À LA SOLIDARITÉ AVEC LES PERSONNES AFFECTÉES PAR LA GUERRE EN UKRAINE


Nicolet, le 10 mars 2022 – Réunis en assemblée plénière, les évêques catholiques du Québec expriment leur indignation et leur tristesse face à la guerre qui dévaste présentement l’Ukraine. Ils appellent l’ensemble des Québécoises et des Québécois, et tout particulièrement les communautés chrétiennes, à faire preuve de solidarité avec les personnes affectées par la guerre en Ukraine.


Les évêques invitent tout d’abord à prier pour la paix et pour les personnes qui souffrent en raison du conflit armé. À cet égard, ils saluent les démarches de prière et de solidarité spirituelle initiées par les paroisses et les diocèses à travers le Québec. Chaque personne peut porter dans sa prière quotidienne le sort des peuples souffrants d’Ukraine et de Russie. Les évêques encouragent également les communautés chrétiennes à soutenir, ainsi qu’à mettre sur pied, des initiatives pour accueillir les personnes qui ont commencé à arriver sur le territoire québécois pour y trouver refuge et consolation. L’Église catholique au Québec a une longue tradition d’hospitalité, tout particulièrement en situation de crise. Le moment est propice pour poursuivre cette tradition, en partenariat avec les organisations dédiées aux personnes réfugiées.


Enfin, les évêques invitent les citoyennes et les citoyens du Québec à donner généreusement aux organisations qui offrent une aide directe aux personnes déplacées et affectées par la guerre. Les personnes qui souhaitent contribuer à cet effort de financement peuvent contacter directement les organismes d’aide humanitaire catholiques : Développement et Paix (Caritas Canada), qui a mis sur pieds une campagne d’urgence pour l’Ukraine, l’Association catholique d’aide à l’Orient (CNEWA), une organisation du Saint-Siège engagée en Europe de l’Est et l’Aide à l’Église en détresse, qui soutient les églises locales. En ce sens, le Secrétariat des évêques catholiques du Québec s’engage à effectuer un don de 10 000$. Soyons des artisans de paix!

Source : Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ)
Renseignements : Mgr Pierre Murray, C.S.S., secrétaire général
Tél. : 514-914-0553
Courriel : [email protected]

Du nouveau au Madagascar

La vie se continue au Madagascar.  Une équipe est à se lancer à Ambositra.

Équipe de Ambositra

Une nouvelle équipe voit le jour dans la commune rurale SAFATA Ambohimaha, district de Lalangiana, région Haute Matsiatra.  C’est assez loin de la capitale Antananarivo.  Elle a de grands projets. À suivre !

Il est toujours temps de choisir… 1er dimanche du Carême

Le texte du Deutéronome (26,4-10) est un précieux rappel de notre histoire. « Mon père était un Araméen nomade… » Nous sommes des nomades sur cette terre qui ne nous appartient pas. Elle est là pour le bien de tous. Elle est à tous. Dans la vie, nous sommes continuellement en marche, cherchant des espaces de doux repos, où la justice aura son droit, la paix sa tendresse, la communion sa joie. Dès que nous arrêtons de chercher à grandir, la vie perd un peu de son sens. Attention, cela ne veut pas dire de courir dans tous les sens comme une poule pas de tête !

En ce dimanche, il est bon de nous rappeler qu’il est encore temps de choisir de vivre l’idéal proposé par l’Évangile du Christ : un amour qui devient compassion, miséricorde, solidarité, engagement… Un amour qui permet à chaque personne de rayonner de sa petite flamme de vie heureuse. Saint Paul (Romains 10,8-13) nous dit de ne pas chercher de midi à quatorze heures. « Tout près de toi est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur ». Quelles sont les paroles qui nous nourrissent aujourd’hui ? Quels sont les mots qui nous font sourire à la vie ? Sont-ils des mots des Évangiles connus ? Sont-ils des mots de l’évangile qui s’écrit encore à l’encre de nos vies, de nos communions, de nos joies et de nos peines ?

Saint Luc (4,1-13) met en scène la réflexion de Jésus au désert. La première chose à retenir est qu’il est bon de prendre des instants de recul dans nos vies pour mieux éclairer nos choix à partir de ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes, en connexion avec les autres, portés par le désir de servir la vie. Et là, attention ! L’évangéliste nous place devant des choix : avoir, pouvoir et savoir. Qu’est-ce que je fais avec ce que je possède, ce que je suis, ce que je sais ? Est-ce que je mets tout ce que je suis (et tout ce que j’ai) au service de la vie, d’un monde différent ? Est-ce que je collabore avec les grands de ce monde qui s’accaparent les biens, exploitent les ressources, dominent les peuples ? L’heure est au choix : travailler au règne de Dieu ou à celui de tous les Mammons de ce monde ?

Portons aussi tous ces peuples qui ne sont pas nomades par choix ! Une pensée spéciale aux peuples de l’Ukraine, du Burkina Faso, du Yemen, de la Syrie… et de tant d’autres encore déplacés par les guerres, la famine, les changements climatiques…

Marchons ! Il est encore temps de choisir la vie, de choisir de la servir, de choisir de la défendre, de choisir de l’aimer.

Bonne marche !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général

Une initiative africaine : un parcours de transformation

Deux personnes en lien avec le SPV du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ont lancé une initiative de réflexion pendant ce carême « pour engager le monde professionnel sur un projet de transformation de leur vie au travail ».  C’est une autre occasion de nous arrêter pour réfléchir à ce que nous sommes, à ce que nous réalisons avec les autres, à ce que nous devenons.  Pour lire le 1er texte : 

 P40 numéro 1 

Parcours 40 – numéro 2

Parcours 40 – numéro 3

Un appel pour les personnes migrantes détenues

Le SPV a participé à cet appel d’Amnistie internationale et de Human Rights Watch.

Monsieur le Premier Ministre,

La façon dont le Canada traite les personnes migrantes détenues est très inquiétante. Bien qu’il se targue d’être un pays multiculturel et une terre d’accueil pour les personnes réfugiées, le Canada place chaque année en détention des milliers de personnes en quête de sécurité ou d’une vie meilleure, souvent dans les conditions d’enfermement les plus restrictives du pays et sans date de libération définie. Bien qu’elles n’aient été condamnées à aucune peine, les personnes migrantes en détention sont menottées, enchaînées, fouillées et enfermées dans des espaces réduits soumis à une routine stricte et sous surveillance constante, avec un accès très limité au monde extérieur. Malgré ses importants pouvoirs de police, l’Agence des services frontaliers du Canada reste le seul organisme de sécurité majeur du pays à ne pas être soumis à une surveillance indépendante civile.

J’ai appris que le Québec avait conclu un contrat avec le gouvernement fédéral permettant la détention de personnes migrantes dans les prisons provinciales, y compris dans des établissements à sécurité maximale. Par la présente, je prie votre gouvernement d’annuler son contrat avec les autorités fédérales et de devenir ainsi la première province à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l’utilisation des prisons provinciales pour incarcérer des personnes migrantes au Canada.

Dans un rapport publié récemment, Human Rights Watch et Amnistie internationale ont révélé que les personnes migrantes détenues au Canada subissaient des violations graves de leurs droits humains. Un ancien migrant détenu a déclaré : « Je ne me sentais pas comme un être humain dans cette prison : je me sentais comme un chien. » 

Des études ont démontré que des épisodes de détention, même de courte durée, pouvaient avoir des répercussions désastreuses sur la santé mentale des personnes en quête d’asile. Pour beaucoup de personnes détenues, le fait de ne pas savoir combien de temps elles vont rester en détention est source de traumatisme et d’angoisse, et provoque un sentiment d’impuissance. La détention peut exacerber des handicaps psychosociaux existants et en déclenche souvent de nouveaux, tels que la dépression, l’anxiété et le stress post-traumatique. Plusieurs mois, voire des années, après leur libération, de nombreuses personnes migrantes ayant été incarcérées continuent de ressentir les conséquences des handicaps psychosociaux développés pendant leur détention. La détention liée à l’immigration a aussi des conséquences à long terme qui vont bien au-delà des personnes concernées et se répercutent sur leurs enfants, leurs proches et leur communauté.

Avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19 au début de 2020, les autorités en charge de l’immigration ont libéré un grand nombre de personnes migrantes détenues dans différentes régions du Canada. C’est la preuve flagrante qu’il existe d’autres solutions viables que celle consistant à priver des gens de leur liberté pour une durée indéterminée. Au lieu de reprendre ses habitudes une fois la pandémie passée, le Canada devrait saisir cette occasion pour remanier complètement son système d’immigration et de protection des réfugié·e·s afin de donner la priorité à la santé mentale et aux droits humains.

Le système canadien de détention liée à l’immigration et ses pratiques abusives contrastent vivement avec le multiculturalisme et les valeurs d’égalité et de justice dont le Canada se targue. En permettant au gouvernement fédéral d’incarcérer des personnes migrantes dans les prisons provinciales, les autorités provinciales participent à ces abus. Je prie votre gouvernement d’annuler son contrat avec le gouvernement fédéral.

Il est temps pour le Canada de faire un réel accueil aux personnes en quête de sécurité ou d’une vie meilleure. Tout être humain mérite d’être traité avec humanité et compassion.

Pour y participer :  https://foi-spiritualite.us7.list-manage.com/track/click?u=a9d9a64cb9ff19f32f9f281df&id=4431bcd728&e=90b3843327

Respect des droits des locataires des résidences privées pour aînés

Le SPV a signé cette pétition adressée à l’Assemblée nationale du Québec.


CONSIDÉRANT QUE les conversions en logements sans services et les fermetures de résidences privées pour aînés (RPA) réduisent les possibilités déjà limitées de milliers de personnes aînées vulnérables de se loger et d’avoir accès à des services adaptés à leurs besoins;

CONSIDÉRANT la gravité des conséquences d’une éviction sur la vie des personnes aînées;

CONSIDÉRANT QUE le Code civil du Québec n’offre aucune protection aux personnes aînées habitant dans une RPA en cas de changement d’affectation du bâtiment;

CONSIDÉRANT QUE la pandémie a mis en lumière, comme jamais auparavant, les conséquences des conditions de logement sur la santé et le bien-être des personnes aînées, et que le gouvernement a la capacité d’agir à la source du problème, ainsi que pour résoudre des situations spécifiques;

Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec d’assurer le respect des droits des locataires des RPA contre les hausses abusives de loyer, l’éviction ou les pertes de services, notamment suite à un changement de propriétaire:

En instaurant des obligations liées à la certification des RPA, notamment pour maintenir le statut, les services offerts et réguler les coûts des loyers;
En facilitant l’appropriation et la gestion communautaire ou publique de toute RPA à risque de fermeture ou en défaut face à ses obligations;
En modifiant les articles 1955 et 1959 du Code civil du Québec, afin d’assurer la protection des droits des locataires et interdire le changement d’affectation d’un immeuble à logement, à plus forte raison dans le cas d’une RPA.

Si vous souhaitez la signer :  https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9491/

Un temps pour renaître… autrement!

Revenez à moi de tout votre cœur… car le Seigneur est tendre et miséricordieux… (Joël 2,12)

Ce mercredi 2 mars, nous entrons en Carême selon l’expression consacrée.  Cette année, nous sommes tout particulièrement invités à renaître autrement.  Mais qu’est-ce à dire pour nous, femmes et hommes, vivant les contrecoups de la pandémie mondiale et espérant enfin la levée des mesures sanitaires, du moins les plus contraignantes ?

Renaître autrement !  Oser la vie ! Rayonner de joie ! Proposer la fraternité !

Oui, nous sommes appelés à revenir au Seigneur, père de tendresse, fils de miséricorde et esprit toujours créateur. Mais revenir au Seigneur n’est pas nous enfermer dans notre petit monde bien douillet en relation avec notre Dieu, même si prendre du temps avec son Seigneur n’est pas une mauvaise chose, bien entendu.  C’est retrouver les chemins du partage dans la justice, c’est cultiver tout ce qui entraîne une communion joyeuse, c’est susciter des espaces de paix pour percevoir le fin souffle de Dieu.

Renaître autrement, c’est faire de notre jeûne une occasion de partage et de solidarité, tout spécialement avec les appauvris de notre coin de pays et du monde entier. Ayons ici une pensée toute spéciale pour nos sœurs et frères Ukrainiens.  Renaître autrement, c’est prendre la route du désert, pour mieux nous retrouver au cœur de ce que nous sommes,  mais aussi créer des oasis de fraternité dans notre monde où trop de personnes sont laissées à elles-mêmes.  Renaître autrement, c’est oser une prière qui appelle à nous lever pour réclamer plus de dignité pour toutes ces personnes déplacées, exploitées…  Renaître autrement, c’est beaucoup plus que faire l’aumône, c’est oser questionner nos sociétés qui engendrent la misère et l’exclusion.

Oui, avec le Christ, entrons en Carême ! Proposons des voies de liberté et des avenues larges d’accueil de tous !  Osons croire en demain !  Marchons, simplement marchons, confiants que la vie est toujours au rendez-vous de la vie !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v., responsable général

 

Une loi sur la diligence raisonnable en matière de droits humains et d’environnement

Le SPV a signé cette pétition.

Attendu que,

  • des entreprises basées au Canada contribuent aux atteintes aux droits humains et à la perpétration de dommages environnementaux partout dans le monde;
  • les personnes qui protestent contre ces atteintes et défendent leurs droits sont souvent harcelées, attaquées ou tuées. Les peuples autochtones, les femmes et les groupes marginalisés sont particulièrement menacés ; et
  • le Canada encourage mais n’exige pas des entreprises qu’elles préviennent de tels préjudices dans leurs opérations et chaînes d’approvisionnement mondiales.

Nous soussigné-e-s, citoyen-ne-s et résident-e-s du Canada, demandons à la Chambre des communes d’adopter une loi sur la diligence raisonnable en matière de droits humains et d’environnement qui :

  • exigerait que les entreprises préviennent les impacts négatifs sur les droits humains et l’environnement tout au long de leurs opérations et chaînes d’approvisionnement mondiales;
  • exigerait que les entreprises fassent preuve de diligence raisonnable, y compris en évaluant soigneusement la manière dont elles pourraient contribuer à des atteintes aux droits humains ou à l’environnement à l’étranger et en garantissant l’accès à des voies de recours en cas de préjudice ;
  • entraînerait des conséquences significatives pour les entreprises qui omettent de faire preuve de diligence raisonnable adéquate et d’en faire rapport; et
  • établirait un droit statutaire pour les personnes lésées de demander justice devant les tribunaux canadiens.

Cette pétition se retrouve sur le site de Développement et Paix : https://www.devp.org/fr/

La pisciculture en action

 

Le SPV du Madagascar est heureux de poursuivre son action grâce aux revenus dégagés par le projet de la pisciculture d’Antananarivo. Merci aux donateurs qui soutiennent ce projet par des dons à Solidarité SPV. Le responsable régional, Landimanana Rabenantoandro, est heureux de nous présenter un poisson de sa récolte.