29 ans de vie SPV à Chantal, Haïti

Il y a déjà 29 ans, S. Lise Tremblay, m.i.c., plantait dans la terre de Chantal le germe du SPV. C’est de là qu’il rayonnera à travers tout le pays.  Nous apprenons que : « Malgré les vicissitudes de la vie, le SPV de Chantal arrive à célébrer leur 29e anniversaire. Une messe d’action de grâce a été célébrée le dimanche 27 Février 2022. En cette occasion, les membres de SPV de Chantal ont offert une plaque d’honneur et mérite à Mme Marie Ange Henry, bien engagée au SPV. Nous profitons de ce 29e pour lancer le 30e anniversaire pour le mois de Février 2023, espérant que la situation socio-politique d’Haïti s’améliore un peu. »

 

Dimanche des Rameaux et de la Passion – De l’abandon au matin de Pâques

Dimanche des Rameaux et de la Passion – De l’abandon au matin de Pâques

Les textes de ce dimanche nous font entrer dans la Semaine sainte. Je ne m’arrêterai qu’au psaume qui passe presque inaperçu dans cette célébration où la Parole est principalement centrée sur les textes de la Passion.

Dans ce psaume 21, le psalmiste s’écrie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Il traduit ici le cri de tant d’enfants, de femmes et d’hommes dans les moments les plus difficiles de leur vie. Pensons à toutes ces personnes terrées dans des caves pour éviter les bombardements en Ukraine, à ces Maliens qui ont été assassinés, victimes des combats avec les djihadistes, à ces femmes agressées dans le conflit qui secoue une partie de la RD Congo… à toutes les personnes prises dans des conflits meurtriers, y compris tous ces jeunes soldats enrôlés de force.

Mais pensons aussi à ces personnes qui attendent des soins de santé, à ces gens condamnés par des maladies incurables, à ces personnes âgées laissées seules devant la mort… Mais encore à ces enfants de la rue, à ces jeunes agressés, à ces ados pris dans la spirale de la drogue… Et n’oublions pas notre terre qui aspire elle aussi à être libérée de tout ce qui la détruit.

Il y a vraiment de quoi crier vers Dieu : Pourquoi nous as-tu abandonnés ? Et pourtant, si nous osons relever juste un peu notre tête, nos yeux verront la lueur du matin de Pâques. Oui, cette semaine nous redit que la vie a un sens, qu’il vaut la peine de se battre pour qu’elle retrouve toute sa place dans la joie, la dignité, la reconnaissance de l’importance de chaque personne. Ensemble, nous marcherons cette semaine à la table du pain partagé, célébration du Jeudi saint, où nous redécouvrons l’importance de la fraternité, de la fête et de la communion avec le Christ de tous les possibles. Avec Marie et Jean, nous irons au pied de la croix pour nous faire proches de tous les exclus de la terre, ces condamnés par l’injustice, la haine, l’indifférence, la pauvreté… Nous entrerons dans le silence du tombeau, espérant encore et encore y trouver une parole de vie, espérant un souffle rafraîchissant qui ne semble plus passer dans notre monde. Et au matin de Pâques, pleins de la foi des femmes, nous courrons au tombeau, celui de la pierre roulée, celui de l’impossible devenu possible. La vie est toujours au rendez-vous de la vie.

Prenons donc le temps de marcher les routes des derniers jours du Christ sur sa terre. Imprégnons-nous de l’odeur de ce peuple déconcerté… et de la confiance inébranlable de Marie : IL EST VIVANT.

Bonne semaine sainte !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v.
Responsable général

En pièce jointe, un document préparé pour une équipe SPV de Montréal.

Pâques 2022-document animation

Marchons toujours !

Le parcours proposé par nos amis Raymond et Désiré se poursuit. Vous recevez aujourd’hui les récents parcours : de 21 à 28 et la station 4.

Pour voir les parcours précédents, voyez les articles publiés les 2, 9, 16 et 20 mars 2022.

 

Parcours 40 – numero 28

Parcours 40 – numéro 27

Parcours 40 – numéro 26

Parcours 40 – numero 25

Parcours 40 – numéro 24

Parcours 40 – numéro 23

Parcours 40 – station 4

Parcours 40 – numéro 22

Parcours 40 – numéro 21

5e dimanche du Carême – Changeons notre regard !

Les textes de ce dimanche viennent bousculer nos manières de voir le monde et d’agir avec les autres.  Tout au long de ce Carême, nous sommes appelés à un véritable retournement, une conversion à l’essentiel, à ce qui compte le plus pour que nous soyons ensemble des femmes et des hommes heureux, vivant debout, porteurs d’une bonne nouvelle pleine de tendresse, de joie et de paix. Le défi est à la hauteur de celles et ceux qui mettent leur confiance en ce Père créateur, ce Fils libérateur et cet Esprit souffle de vie. Mais quel défi !  Nous n’y arriverons que si nous osons la fraternité joyeuse, l’amitié sociale, la solidarité juste…

Le prophète Isaïe affirmait déjà il y a plus de vingt-cinq siècles : « Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? » (Is 43,16-21).  Il nous invite à arrêter de regarder en arrière, ce qui ne veut pas dire oublier notre histoire.  Il nous appelle donc à oser demain en cherchant où germent des brins de vie nouvelle et heureuse.  Il nous interpelle. Êtes-vous de celles et ceux qui ne voient que le verre à moitié vide ?  Êtes-vous capables d’espérance au point de poser les jalons d’un avenir libéré de ce qui détruit la vie?

Pour l’apôtre Paul, « une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. » (Ph 3, 8-14).  Quel est ce but dans nos vies ?  Est-ce autre chose que de vivre heureux en toute simplicité ?  Alors, avons-nous besoin de courir partout, de consommer à outrance, de ne pas respecter l’environnement, de ne pas nous préoccuper des exclus de nos systèmes sociaux et économiques?  Nous allons tous répondre non. Mais, dans les faits, que faisons-nous ?  Regardons simplement cette pandémie qui a mis à mal nos rencontres fraternelles. Avons-nous retrouvé le chemin de la rencontre heureuse avec les autres ?

Et que dire de l’appel à la miséricorde de l’évangéliste Jean : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » (Jn 8, 1-11).  J’attire l’attention aujourd’hui non pas sur l’attitude de Jésus avec cette femme condamnée à une mort certaine, mais sur celles des gens qui ont la pierre à la main, prêts à la lancer.  Jésus ne leur lance qu’une petite question assassine : que ceux qui n’ont rien à se reprocher lui lancent la première pierre !  Wow !  Replacés au cœur de ce que nous sommes chacun, la condamnation est moins facile. Non pas que nous sommes appelés à accepter les injustices ou autres situations de destruction de la vie !  Mais, le retournement doit être complet. Au lieu de condamner et de détruire, ne serait-il pas plus vrai de prendre la main et d’aider l’autre à se relever, retrouvant le chemin de la vérité, de la justice, de la communion et de la paix ?

Voilà !  Notre marche vers le matin ensoleillé de Pâques devient de plus en plus exigeante. Nous rendrons-nous au bout ? Seul non, mais avec les autres et l’Autre, j’en ai la certitude.

Bonne semaine !

Jean-Marc St-Jacques c.s.v., responsable général

Au-delà du réel, il y a le virtuel

Le mercredi 23 mars se tenait en visioconférence une rencontre inter-foi sur le thème : Au-delà du réel, il y a le virtuel… Mais nous continuons à nous voir !  Cette rencontre était organisée conjointement par le groupe Inter-Foi, le Carrefour Foi et Spiritualité et la Centre musulman Laurentien.  Elle a permis de regrouper une quarantaine de personnes autour de questions bien pertinentes. La parole a été donnée aux jeunes présents, principalement de jeunes cégépiens et universitaires.  

  • Comment vous-êtes vous adaptés à la réalité virtuelle ?
  • Qu’est-ce qui vous a atteints au niveau social et spirituel ?

La rencontre a permis de rappeler des éléments de vie heureuse ou plus difficile : 

  • difficile de vivre la fraternité à distance ;
  • on ne peut pas vivre isolé ;
  • j’ai tenté de garder des liens avec mes amis, c’est une question de survie que de vivre avec les autres ;
  • au début, j’étais heureux du temps libre à ne pas voyager, mais j’ai dû me concentrer sur l’essentiel pour tenir ;
  • nous nous sommes rencontrés de manière créative en organisant des sorties vélo ;
  • on s’accroche à l’espoir de quelque chose de meilleur ;
  • je me suis concentré à être une meilleure personne ;
  • je me suis demandé quelle est ma place dans la société, comment redonner à ma communauté ;
  • je me suis branché sur mon Créateur pour accepter les moments plus difficiles ;
  • j’apprécie plus les petites choses de la vie ;
  • en toute humilité, accepter le chemin voulu par Dieu ;
  • me reconnecter à la dimension horizontale : présence à mes frères et sœurs, mes parents…

Ce ne sont que quelques mots parmi tout ce qui a été dit.

Et pour finir : comment envisageons-nous la sortie de la pandémie ?

4e dimanche du Carême – Osons la miséricorde !

Ce dimanche, nous sommes invités à entrer dans la belle histoire du fils prodigue (Luc 15,1-3.11-32). Un fils demande sa part d’héritage et prend les routes du monde. L’évangéliste a la délicatesse de ne pas préciser la « vie de désordre » du fils parti pendant que l’autre sert toujours au domaine de son père. Mais voilà qu’au fond de sa misère, ce cher fils se rappelle qu’il a un père qui pourrait le prendre comme employé, voire esclave, du moment qu’il lui donne à manger. Il refait la route inverse et rentre chez son père qui l’accueille par une grande fête. De quoi faire enrager le bon fils rester à la maison ! Mais, en aucun temps, il est dit que le père était heureux de ce que son fils avait fait, il est dit qu’il est dans la joie de le retrouver. Et là, nous fêtons : vive la miséricorde, tout est beau qui finit bien comme dans un bon film américain.

Mais, regardons de plus près. Sommes-nous si prêts que cela à vivre le pardon et la miséricorde quand…
• un pays est agressé militairement par un voisin aux visées impérialistes ?
• des écoles, des garderies, des hôpitaux sont bombardés ?
• des femmes servent de monnaie d’échange dans des conflits ?
• des femmes sont victimes d’un système de traite mondial ?
• des enfants sont exploités sexuellement ?
• des jeunes sont victimes d’intimidation et de violence ?
• des attaques détruisent des villages au nom d’une vision de la religion ?
• des appauvris n’ont pas accès à un logement décent, à des soins de santé adéquat ?
• des systèmes d’éducation ne scolarisent pas adéquatement, voire pas du tout, un grand nombre de jeunes ?
• le pseudo-gouvernement d’un pays laisse impunis des groupes armés qui rançonnent la société ?
• …

Regardons vraiment autour de nous ! La miséricorde dit simplement : avoir un cœur sensible à la misère. Sommes-nous de ces personnes prêtes à oser aller vers les gens blessés par la vie ? Sommes-nous de ces personnes prêtes à revendiquer un peu plus de justice ? Sommes-nous de ces personnes qui, en toute simplicité, ouvrent les bras pour accueillir l’autre en recherche de tendresse, de paix, de reconnaissance de la dignité ? Aimons-nous assez la vie pour oser inviter à se relever, à marcher, à aimer, à servir ?

Oui, la miséricorde est beaucoup plus qu’une belle histoire à l’eau de rose. Elle est exigeante, elle demande un retournement complet de notre manière d’être et de voir. Elle fait confiance, elle ouvre un avenir. Demandons la force d’oser la miséricorde… malgré tout ! Bonne marche !

Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
Responsable général

La fraternité se donne des mains en RD Congo

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Voici l’essentiel d’un courriel de Ulrich NZAU, responsable du SPV de la République démocratique du Congo : « Les équipes SPV sont en pleine action. Les projets en lien avec le thème de l’année, c’est une idée maîtresse qui motive toutes les équipes. Les membres de l’équipe « Les amis de Léandre Dugal » se sont réunis le dimanche 13 mars 2022 au collège Notre-Dame d’Afrique de Lemba pour une journée de ressourcement et d’amitié.

Cette activité a permis aux jeunes de favoriser la réflexion sur la vie, le partage et les engagements de chacun. La journée a débuté par la prière, suivie de l’animation qui rejoint bien le thème de l’année SPV. Les jeunes se sont donné des temps de silence et de méditation sur la parole de Dieu pendant ce temps du carême. Ensuite, le dimanche 27 mars 2022, une session de formation des responsables des équipes sera organisée à l’Université catholique du Congo ( UCC), pour développer le sens des responsabilités de chacun et de permettre aux membres de connaître les objectifs, les exigences et le fonctionnement du SPV.


Enfin, le projet poulailler marche bien et continue à redonner un peu d’espoir. Depuis le 2 février dernier, il y a eu l’arrivage des poussins, futures pondeuses,  que nous avons commandés. Et nous continuons à aider les familles pauvres pour avoir accès à l’eau potable, toujours dans le but d’agir pour le mieux être de plus petits. »

La Soupe à la Une : une initiative de communion fraternelle

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Aux six semaines, des membres de la communauté viatorienne Sacré-Cœur (Centre SPV) reçoivent à leur table des personnes avec qui ils sont en lien. C’est une occasion de festoyer, de partager, d’avoir du bon temps.  Ce samedi 19 mars, en la fête de Saint Joseph, tous furent heureux de se retrouver pour cette fête qui brise l’isolement de la pandémie. Et que dire du bingo animé par Laurent Lessard où chacun a pu repartir avec un petit cadeau (de bonnes petites gâteries).